Un groupe de travail parlementaire recommande d’élargir le nombre de vaccins obligatoires tout en appelant à un moratoire sur l’utilisation de l’aluminium comme adjuvant.
A la suite des récentes épidémies de rougeole ayant entraîné quelques décès d’adultes comme d’enfants en France, s’est constitué un groupe d’études sur la vaccination qui fait l’objet d’une défiance croissante des français qui se demandent légitimement si le bénéfice vaccinal est aussi important que le risque ?
L’explosion de scléroses en plaques dans le cadre de la vaccination hépatite B, le fiasco de la grippe aviaire H5N1, puis H1N1, voire les épidémies de rougeole n’ont rien arrangé….
Après avoir multiplié les auditions pendant un an, ce groupe de 30 députés – dont un tiers de médecins – a présenté le 13 mars 2012 ses onze recommandations s’appuyant sur le principe du bénéfices-risques au centre de toute décision de santé publique liée à la vaccination.
Moratoire sur la présence d’aluminium comme adjuvant
Ces députés veulent instaurer un moratoire sur la présence dans les vaccins d’aluminium comme adjuvant. Ils s’interrogent depuis que des experts scientifiques ont démontré que l’aluminium pouvait migrer du muscle, point d’injection du vaccin, « jusqu’au niveau cérébral » sans pour autant pouvoir faire le lien avec la myofasciite à macrophages et affirmer qu’il s’agit d’un élément toxique. Ils souhaitent faire jouer le principe de précaution en préférant systématiquement les vaccins non adjuvés lorsqu’ils existent et en favorisant la recherche sur d’autres adjuvants qui pourraient à terme remplacer l’alumine.
Pourquoi nos députés-législateurs ont-ils attendu 12 ans pour appliquer le principe de précaution alors que, dès 1999, le Comité Consultatif pour la Sécurité des vaccins de l’OMS avait « conclu à un lien de causalité très probable entre l’administration d’un vaccin contenant de l’hydroxyde d’aluminium et la présence de la lésion histologique caractérisant la myofasciite » décrite par le Pr Ghérardi ?
Ignorent-ils les très nombreuses publications scientifiques sur la toxicité de l’aluminium (plus de 1 700 références) ou encore les travaux de Chris Shaw et son équipe des universités de Colombie-Britannique et de Louisiane qui ont établi, en mars 2006, un lien entre l’aluminium vaccinal et les symptômes associés à la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique et la maladie d’Alzheimer, ou encore l’étude réalisée par 258 cliniques américaines, indiquant que la fréquence des Rhabdomyosarcomes chez les félins domestiques a été multipliée par 11 entre 1982 et 1993. Si, en dehors des points d’injection des vaccins, l’augmentation n’est que de 5,7, elle s’élève à 18,3 aux points d’injection des vaccins, où l’on retrouve l’aluminium dans les macrophages à proximité des cancers. Faisant l’objet d’une quarantaine de publications scientifiques, les études ont pu établir la relation épidémiologique entre les dates de vaccination, les points d’injection, l’occurrence des tumeurs et la présence de granulations comportant de l’aluminium. (Smith C A. « Vaccinons-nous trop ? », in J. Am. Vet. Med. Assoc., 15 août 1995 ; 15 ; 207(4) : 421 – 425 ;. Shane Ryan, Singapore Vet. Journal, 22 : 65-73, 1998)
Vice présidente de cette commission, Edwige Antier compte sur l’obligation de mentionner de manière claire sur les vaccins « Présence d’adjuvants aluminiques » pour que se développe l’information sur les bénéfices-risques de la vaccination et, à plus long terme, la recherche sur de nouveaux adjuvants à travers « ce signal très fort envoyé aux laboratoires ».
Cette pédiatre ne va pas cependant jusqu’à évoquer la toxicité de l’aluminium – reconnue – ou encore celle du formaldéhyde cancérigène comme sur les paquets de cigarettes …
Le législateur français ignore-t-il la directive européenne de juillet 1985 sur le droit à la consommation qui précise qu’un produit de consommation est défectueux lorsqu’il n’offre pas la sécurité à laquelle chacun peut légitimement s’attendre ?
Le président de ce groupe d’étude, Olivier Jardé, a cependant prévenu : « on doit se poser des questions, mais on ne peut pas faire un amalgame anti-vaccination ». Récemment nommé à l’Académie de médecine ce chirurgien orthopédique reste ainsi en phase avec cette docte assemblée qui affirmait en octobre 2011 que « La peur injustifiée des vaccins, parfois abusivement relayée par les médias, retentit rapidement sur la couverture vaccinale d’une population et la gestion de la vaccination par les praticiens. C’est hautement dommageable pour la prévention des maladies infectieuses, que la vaccination généralisée a réussi à contrôler ».
Contredite par de nombreuses études internationales, l’Académie de médecine persiste à nous faire croire que la vaccination a permis d’éradiquer ou de contrôler les maladies infectieuses.
Rendre obligatoires certains vaccins
La première des 11 recommandations de ce groupe est d’ailleurs d’« engager une réflexion sur les vaccins à rendre obligatoires » dont le vaccin « ROR » contre la rougeole, les oreillons et la rubéole.
Edwige Antier souhaite également que soit conservée l’obligation de vaccination contre la poliomyélite et le tétanos, « avec des contrôles sérologiques chez l’adulte », et souligne que « les bons taux de vaccination contre la coqueluche n’existent que parce que le vaccin se fait avec celui du DTP ». Des obligations qui auraient selon elle le mérite de contourner une réaction souvent constatée chez les patients qui « pensent que quand ce n’est pas obligatoire, ce n’est pas important ! Il est également souhaité de « faire signer aux patients qui refusent un vaccin recommandé par leur médecin traitant une décharge de responsabilité ».
Nos législateurs oublient une chose capitale : « le médecin a la charge de prouver qu’il a bien donné à son patient (ou aux parents si le patient est mineur) une information loyale, claire et appropriée sur les risques des investigations ou soins qu’il lui propose, de façon à lui permettre d’y donner un consentement ou un refus éclairé. Ce devoir pèse aussi bien sur le médecin prescripteur que sur celui qui réalise la prescription. »
Selon Germain Lacroix, juriste au SOU-Médical, « Les praticiens doivent, depuis ces arrêts des 25/2 et 14/10/97, être en mesure de prouver qu’ils ont fourni aux patients une information loyale, claire, appropriée et exhaustive au moins sur les risques majeurs, et la plus complète possible sur les risques plus légers. Cette information a pour but de permettre au patient (ou à ses parents pour les mineurs, cf. article 372 du code civil) de refuser la vaccination proposée en estimant que les risques sont supérieurs aux bénéfices escomptés » (Cf, Le Quotidien du médecin, n° 6251, 26/3/98).
Nos députés pourraient s’interroger sur les mécanismes à l’origine des épidémies de rougeole. Nous savons en effet, comme le déclare le Dr. Mohamed Kher Taha, directeur adjoint du centre de référence du méningocoque à l’Institut Pasteur que « Dans l’évolution des infections à méningocoques, il y a un aspect qui nous fait très peur, ce sont les changements dans les types de bactéries apparus à l’occasion des campagnes de vaccination massives. Ce phénomène de commutation dans lequel la bactérie se détruit et échange son bagage génétique avec les bactéries voisines se produit constamment. Ce qui change tout, c’est la sélection, par le vaccin, de nouveaux variants virulents et invasifs. » Ce phénomène concerne également les virus et la rougeole dont le vaccin est « à virus vivants… »
Pour favoriser la couverture vaccinale alors que la proportion de la population refusant les vaccinations constitue « un courant non négligeable » selon Olivier Jardé, la mission souhaite à la fois favoriser les vaccins multivalents, ce qui simplifierait les démarches de vaccination en diminuant le nombre total d’injections nécessaires et la quantité d’adjuvant, et élargir la possibilité de déléguer aux infirmiers les vaccinations (aujourd’hui restreinte aux vaccins antigrippal et contre la tuberculose) tout en conservant une prescription par le seul médecin.
Rechercher l’efficacité du vaccin contre le cancer du col
Enfin le groupe de travail avance d’autres recommandations, comme celle de conduire une recherche approfondie sur l’efficacité et les effets du vaccin contre les papillomavirus humains (HPV), responsables de cancers du col de l’utérus avec la publication annuelle d’un rapport sur les bénéfices-risques.
Ce vaccin est recommandé par les pouvoirs publics mais contesté par certains médecins. Il n’a pas encore était déterminé si le vaccin est efficace définitivement ou si, comme semblent le montrer certaines études, son efficacité diminue significativement après cinq ans, et rend donc nécessaire un rappel. De même, la population à vacciner pour une efficacité optimale n’est pas clairement établie et, si dans un premier temps la vaccination a été préconisée seulement pour les jeunes filles, la question de la vaccination des jeunes hommes est désormais soulevée. En outre, le Gardasil, contient du borax, substance pour laquelle les scientifiques manquent encore de recul en ce qui concerne ses effets à long terme.
Nos députés ignorent-ils qu’un moratoire sur ce vaccin a déjà été demandé en Espagne en 2007 ?
Ignorent-ils qu’il faudra attendre une trentaine d’années pour apprécier l’efficacité de ce vaccin qui fait, de plus, appel à de l’aluminium alors que le dépistage a permis de réduire de 90 % la fréquence de ce cancer en 20 ans ?
Autre inflexion souhaitée par nos députés : mieux former les médecins à la vaccinologie qui « ne fait aujourd’hui l’objet que de quelques heures de cours dans l’ensemble du cursus d’un médecin généraliste » ou encore « renforcer la réglementation relative à l’utilisation du terme « vaccin » pour éviter qu’il ne soit utilisé à tort, notamment pour désigner certains traitements homéopathiques… »
Ces cours de vaccinologie seraient-ils à la charge de l’industrie pharmaceutique, comme pour la formation médicale continue ?
Avec de tels législateurs — qui ne nous ont pas communiqué leurs éventuels liens d’intérêt — l’industrie pharmaceutique a manifestement encore de beaux jours…
Dr Marc Vercoutère, avril 2012