Ce propos rabelaisien, toujours d’actualité, s’étend-il au patrimoine génétique du vivant ?
Parallèlement au « progrès technologique », il n’est plus une famille dans le monde entier qui ne soit touchée par les cancers, la stérilité, les malformations congénitales, les maladies neurologiques dégénératives, auto-immunes et immunitaires, quand ce ne sont pas les allergies respiratoires et digestives. Elles sont en forte augmentation depuis une trentaine d’années, tout comme les bénéfices des huit plus grandes compagnies pharmaceutiques. Elles-mêmes liées – mais n’est-ce qu’un hasard – aux fabricants de pesticides, de produits chimiques et d’organismes génétiquement modifiés ; le marché des produits pharmaceutiques progressant avec les répercutions sanitaires de la commercialisation de ces produits toxiques.
Des produits de synthèse, source de mutations génétiques et donc cancérigènes
Avec 76 000 tonnes de pesticides répandus sur son territoire, la France en est le premier utilisateur en Europe. Ces substances restent présentes dans toute la chaîne alimentaire depuis les fourrages jusqu’aux produits alimentaires issus des récoltes, les viandes, sans oublier graisses, beurre, lait, fromage, œufs ainsi que les eaux. En incitant, dès 1991, les cultivateurs dans les zones de captage de l’eau à se convertir à l’agriculture biologique, la ville de Munich en Allemagne a cependant considérablement réduit la pollution de l’eau potable et avec elle les traitements… Nobélisé et vanté comme produit miracle, le DDT a été interdit dans de nombreux pays au début des années 1970 après la reconnaissance de ses effets cancérigènes.
De très nombreuses substances chimiques, tels les pesticides organochlorés et organo-azotés, voire organophosphorés, certains détergents, les pilules contraceptives et le Distilbène, les plastifiants comme les phtalates, le bisphénol-A, les PCB…, se révèlent être des perturbateurs hormonaux capables d’altérer le génome. Ces molécules disséminées dans tous les milieux naturels déterminent une importante féminisation de la faune, voire même la flore. Chez l’homme, on observe ainsi une puberté de plus en plus précoce, une diminution régulière de la fertilité masculine et une fréquence accrue des cancers des testicules de la prostate et du sein.
Désherbant le plus vendu au monde depuis 1974, le Roundup de Monsanto est utilisé à raison de 10 000 tonnes par an en France. La « falsification routinière des données » lors des études de toxicologie réalisées avant homologation et commercialisation a permis de cacher un nombre important de morts chez rats et souris d’autant plus que ces études trop limitées dans le temps écartent systématiquement le rôle des adjuvants intégrés, lesquels agissent en synergie et amplifient leur toxicité…. Des études indépendantes ont pourtant montré que l’exposition à des herbicides contenant du glyphosate était responsable dans le monde agricole d’un doublement du risque de fausses couches et d’accouchements prématurés, de malformations génitales des enfants ainsi que du développement de certains cancers comme les myélomes et lymphomes (D.A. Savitz et al, 1997, Am. J. Epidemiol., 146, p.1025-1036. L. Gaspari et al ; (2011), Hum. Reprod., 26 (11), p. 3155-3162). D’autres études françaises ont prouvé que même à doses très diluées, le Roundup programme la mort cellulaire en quelques heures par les dommages générés aux membranes et à l’ADN (S. Richard, N. Benachour, G.E. Seralini, L. Gasnier).
Comme les radiations ionisantes, les radiations électromagnétiques parasites (REMP) sont également cancérigènes
Selon le rapport bioInitiative publié en 2012 reposant sur 1 800 études scientifiques « les preuves de risques sanitaires se sont considérablement multipliés depuis le rapport de 2007 ».
Les REMP — micro-ondes et ondes radio — devaient être classées cancérigènes — en mai 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) avait déjà classé toutes ces ondes comme « peut-être cancérogènes » — et les seuils d’exposition être globalement revus à la baisse.
Dès 1998, il avait ainsi été démontré que des radiations à des niveaux considérés habituellement comme inoffensifs, pouvaient augmenter le nombre de rupture d’un brun d’ADN, la prolifération de micro-noyaux cellulaires (étape pré-cancéreuse), ainsi que favoriser la prolifération de micro-noyaux intracellulaires, l’activation d’au moins trois oncogènes importants de l’ADN et entraîner la surproduction de protéines de stress (HSP70), mécanismes intervenant dans le stress oxydatif et le processus cancéreux (Dr R. Goodman, in Journal of cellular Biochemistry, vol 75, issue 3, 1999 et Vol 70, issue 3, 1998 ; vol 81 : p. 689-692, 2001)
Ces REMP favoriseraient le développement de tumeurs cérébrales malignes (gliomes), de leucémies et de cancers du sein en perturbant la sécrétion de mélatonine et en bloquant son action oncostatique. Elles altèreraient le développement cérébral des fœtus et des nouveau-nés et favoriserait le développement de la maladie d’Alzheimer.
Elles ont en outre « la capacité d’augmenter sérieusement la toxicité des poisons nucléaires, des cytotoxiques et de tous les produits chimiques potentiellement toxiques ». L’altération du transport des ions calcium à travers la membrane cellulaire, ainsi que la concentration en calcium libre, jouent un rôle vital dans le cerveau et peuvent affecter à leur tour la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique favorisant la pénétration des poisons dans le cerveau (Cindy Duehring, EMFs Can Increase Chemical Uptake in the Brain, Medical and Legal Briefs, sept.- oct. 1995).
Elles provoqueraient, par ailleurs, un abaissement de la fertilité masculine et auraient même un impact néfaste sur le développement de l’autisme.
Des vaccins issus d’organismes génétiquement modifiés également mutagènes
Les techniques de l’ADN recombinant utilisées pour créer des organismes génétiquement modifiés, végétaux ou animaux, servent également pour fabriquer des vaccins à partir de recombinaisons effectuées chez les micro-organismes, soit par la construction d’organismes microbiens au patrimoine génétique chimérique ou par l’obtention de protéines antigéniques.
Si le risque de contamination directe par le virus de la maladie est éliminé, celui de la recombinaison du virus vaccinal avec des virus sauvages est bien réel sans possibilité d’en prévoir les conséquences. Un vaccin contre les rotavirus, responsables de nombreuses diarrhées à travers le monde, a été obtenu en associant des gènes humains à une souche simienne de rotavirus. Mis sur le marché aux États-Unis, il a été retiré en catastrophe en juillet 1999, quelques mois seulement après son autorisation, parce que des nourrissons vaccinés étaient atteints de diverticulose. Existe également le risque de dissémination de gènes dans une population animale ou humaine avec le risque de recombinaisons incontrôlables.
L’exemple le plus connu des vaccins recombinants est celui des vaccins anti-hépatite B (GenHevac B®, Engerix B®, HBVax DNA® ou Recombivax®). Dans ce cas là, on n’utilise pas directement le micro-organisme génétiquement modifié mais le produit qu’il génère.
Des virus SV 40 et MMTV tous deux cancérigènes dans le vaccin de l’Hépatite B
Pour le GenHevac B, 2 plasmides recombinants sont créés à partir de plasmides de colibacille comportant un gène de résistance à l’ampicilline dans lesquels on insère pour l’un le gène S du virus de l’hépatite B et pour l’autre un gène de résistance au méthotrexate (agent antimitotique) ; chacun de ces gènes étant placé sous contrôle d’un promoteur viral issu du virus du singe SV 40 pour le gène S et du virus MMTV (virus de la tumeur mammaire de la souris pour l’autre. Des séquences régulatrices issus du SV40 — que l’on sait cancérigène — complètent cet assemblage. Les plasmides sont ensuite traités sur cellules de lignée continue CHO ; issues de cellules d’ovaires de hamster.
Ces vaccins OGM contiennent entre 1 et 30 picogrammes d’ADN résiduel. Cet ADN provient aussi bien des cultures cellulaires (dont certaines, comme les cellules CHO, ont les caractères de cellules cancéreuses) que des manipulations nécessaires à la fabrication des plasmides recombinants, en sachant qu’un seul picogramme d’ADN représente un milliard de paires de bases. Le risque principal est de voir cet ADN s’incorporer au patrimoine génétique des receveurs et provoquer des mutations par insertion pouvant participer à l’apparition de cancers. Le biologiste Michel Georget nous rappelle que ce risque était évoqué dès 1987 par l’OMS :
« Un des grands problèmes est le risque de malignité que pourrait présenter à long terme un ADN contaminant hétérogène, en particulier s’il s’avère qu’il contient des séquences codantes ou régulatrices potentiellement oncogènes. Ce point est réellement préoccupant, car de nombreuses personnes en bonne santé, notamment des nourrissons, seront peut-être vaccinées avec des produits issus de lignées cellulaires continues, ou les recevront de toute autre manière. » […] « une quantité d’ADN qui n’a aucun effet biologique mesurable lors d’un essai normalisé parce qu’elle est présente à une trop faible concentration, peut quand même avoir un effet dans certaines conditions ou sur certains organes ou tissus. On ignore encore si le risque associé à des expositions répétées à de l’ADN agira de façon cumulative ou non. Il faut envisager la possibilité que les préparations d’ADN qui n’induisent pas de tumeurs dans les systèmes expérimentaux puissent provoquer chez l’homme des modifications susceptibles d’accroître l’incidence de l’apparition de tumeurs après de longues périodes de latence. Les expériences conduites sur des animaux à courte durée de vie ne permettent pas d’évaluer les effets à long terme des séquences d’ADN acquises. »
Des fragments d’ADN du vaccin contre le cancer du col retrouvé dans les tissus
Alors que le fabricant, et l’Agence européenne du médicament précisaient jusqu’en avril 2011 qu’il n’y avait pas d’ADN viral dans le vaccin Gardasil commercialisé par Sanofi-Pasteur, un laboratoire indépendant a retrouvé dans 13 échantillons du vaccin Gardasil (provenant de Nouvelle-Zélande, d’Australie, d’Espagne, de Pologne, de France et de trois Etats Américains) la présence d’ADN du virus HPV génétiquement modifié. La fréquence élevée de complications, le taux élevé de maladies auto-immunes, de frottis anormaux, de cancers du col de l’utérus chez des jeunes filles vaccinées viennent d’amener, en juin 2013, les responsables de la Santé du gouvernement japonais à annuler leurs précédentes recommandations pour l’administration des vaccins contre le HPV en attendant le résultat des enquêtes sur la cause de des effets secondaires indésirables.
Pour le Dr Lee, pathologiste américain, qui a retrouvé des fragments d’ADN de gènes nus dans les macrophages du sang post-mortem et de la rate d’une jeune néozélandaise décédée 6 mois après reçu le vaccin HPV , il ne fait aucun doute que « sur base de la littérature médicale et certaines publications de Merck et de la FDA, la présence d’ADN adventice (provenant d’une source extérieure) dans un vaccin injectable à base de protéines est susceptible d’augmenter le risque de maladies auto-immunes, ainsi que la mutation de gènes qui pourrait entraîner l’apparition de tumeurs malignes. »
Le ROR — comme 26 autres vaccins — préparé sur du tissu de fœtus humain avorté
Retrouverait-on également de l’ADN de fœtus humain avorté chez les personnes vaccinées contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, puisque ce vaccin ROR est cultivé sur de tels tissus ?
Dans un article publié dans le Journal of Immunotoxicology en mars 2011, Helen Ratajczak, a constaté que l’augmentation de l’incidence de l’autisme en 1995 correspondait à l’introduction de l’ADN humain dans le vaccin ROR. Pour cet ancien chercheur d’une firme pharmaceutique, « les causes documentées de l’autisme incluent des mutations génétiques et/ou la suppression des infections virales et l’encéphalite post-vaccinale. Par conséquent, l’autisme est le résultat d’anomalies génétiques et/ou une inflammation du cerveau. […] L’incorporation à l’homme de cet ADN vaccinal entraîne des recombinaisons homologues et au niveau du cerveau une inflammation chronique avec destruction des neurones ».
Qu’il s’agisse des pesticides, des OGM, des Radiations ionisantes ou électromagnétiques, des vaccins qu’ils soient génétiquement modifiés ou non, les autorités sanitaires occidentales, nous apportent trop régulièrement la preuve de leur insoutenable légèreté. Une réelle démocratie sanitaire doit enfin être instaurée, respectant les expertises contradictoires…
Dr Marc Vercoutère
Nous aurons l’occasion d’aborder dans le prochain
Morphéus un aspect de la recherche — celle qui trouve —
au service de l’Homme et de son environnement.
Morphéus n° 60 novembre 2013