Une proposition de loi, présentée à la Douma le 20 décembre 2000, visait à interdire sur le territoire de la Fédération russe, la circulation d’armes ou autres objets, dont le mode opératoire offensif serait basé sur l’utilisation de radiations électromagnétiques, d’émissions d’infrasons ou d’ultrasons, tant dans un cadre civil que militaire. Cette proposition de loi sur les technologies psychotroniques mentionnait de manière détaillée les armes étudiées par Vladimir Lopatin, expert militaire député. Le texte ci-dessous est issu des débats parlementaires russes concernant le droit à la protection psychique, physique et psychologique des citoyens. Notons le très haut niveau scientifique et culturel des députés russes, contrairement aux nôtres, préoccupés par l’impact écologique des flatulences de bovins…

Contexte

Depuis les années 70, des projets de recherche sont en développement dans les meilleurs laboratoires du monde entier : aux États-Unis, en Allemagne, en Autriche, en France, en Italie, au Japon, en Israël, en Chine, etc. Dans un rapport sur ces recherches, publié aux États-Unis par le Comité de l’American Society for Physics, on trouve en conclusion que des systèmes d’armes similaires (systèmes d’armes psycho-physiques) pourraient être efficacement utilisés pour résoudre un grand nombre de missions militaires. Il s’agit d’armes visant à neutraliser les consciences et les corps de manière discrète et quasi imperceptible.

Les technologies psychotroniques actuelles

Les avancées de la science contemporaine dans le domaine des psycho-technologies rendent possible la conception de moyens et méthodes pour influencer secrètement et à distance les psychismes et la physiologie d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Il existe une vaste gamme de dispositifs ayant la capacité d’altérer les capacités mentales d’une personne, de programmer son comportement, de neutraliser les réactions adéquates et de favoriser artificiellement des symptômes de dépendance.

L’influence audiovisuelle est réalisée par le biais de canaux optiques ou auditifs. Des stimulations très faibles à un seuil très bas qui ne sont pas perçues consciemment, sont instillées profondément dans le subconscient pour orienter la façon de penser et de se comporter d’une personne sur un mode prédéterminé.

Avec l’aide d’ultrasons ou les influences mécaniques d’une gamme étendue de fréquences supérieures à 100 Hz, que la personne ne remarque pas, il est possible d’exercer une influence sur les structures mentales du système nerveux, qui entraînera douleurs dans la tête, étourdissements, une détérioration de la vision et des fonctions respiratoires, ainsi que des convulsions qui peuvent avoir pour résultat des évanouissements.

L’utilisation d’infrasons (très basses fréquences, plus bas que 16 Hz) de faible intensité (environ 120 décibels), provoque des nausées, des tintements d’oreille, la détérioration de la vision et des souffrances généralisées. Les ondes acoustiques d’intensité moyenne (jusqu’à 130 décibels) peuvent détraquer le système digestif et le cerveau, entraînant des paralysies et parfois la cécité. Les effets des infrasons d’une intensité de 130 décibels et plus peuvent provoquer un arrêt cardiaque chez le sujet.

Sous l’influence de radiations à des fréquences extrêmement élevées (UHF), apparaissent des altérations dans la façon d’interpréter la réalité, de la lassitude, des vertiges, des maux de tête et des douleurs au cœur ; le cerveau et le système nerveux central peuvent également être endommagés. Pour la transmission de ce type d’ondes, on peut utiliser en tant qu’antenne émettrice, des équipements téléphoniques, les conduites de chauffage et le tout-à-l’égout, les télévisions, et les systèmes de prévention d’incendies (conduites d’eau, systèmes d’arrosage).

Recherche mondiale

Dans le monde entier pratiquement, les recherches sur les « méthodes cachées pour influencer le psychisme humain » sont considérées comme une priorité élevée et prennent place dans la catégorie des technologies les plus importantes du XXIe siècle.

Les agences de renseignement des gouvernements introduisent dans leur doctrine militaire des articles sur la priorité d’employer en première ligne, lors de conflits régionaux, des armes non létales qui permettent de remporter la victoire avec un nombre minimum de pertes, non seulement chez les troupes amies mais aussi chez les troupes ennemies.

A l’initiative des États-Unis et dans le cadre de l’OTAN, un groupe de travail spécial a été créé en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, et au Danemark pour la coordination des développements dans ce domaine dans la perspective de l’utilisation des dispositifs non létaux. Des générateurs ont été créés à l’Institut des Technologies Chimiques de Frankfort (Allemagne), destinés au contrôle des foules et des émeutes.

La capacité de pénétration des derniers systèmes français permet non seulement de traverser le béton et les blindages, mais aussi de faire tomber en panne tout appareil électrique. Selon des rapports sur les moyens de la guerre de l’information, l’Armée britannique a mené en Irlande du Nord en 1995 des tests sur le terrain d’armes non létales destinées à disperser les foules. On dispose également d’informations concernant l’utilisation d’armes électromagnétiques contre des sujets yougoslaves en 1999.

La création de dispositifs à infrasons offensifs a été déclarée prioritaire aux États-Unis par rapport aux autres développements d’armes non létales. Le budget annuel US destiné aux armes psychotroniques aurait atteint un milliard de dollars en 2000.

Nécessité d’une législation nationale voire internationale

Tous ces faits prouvent qu’il est nécessaire de travailler à une législation nationale aussi bien qu’internationale afin de protéger le psychisme humain contre les effets d’informations subliminales destructives. Il est nécessaire de développer en droit le concept de « sécurité psychophysique » visant à protéger les citoyens de tous les effets informationnels destructeurs touchant la conscience, l’inconscient, le subconscient, le parapsychique, toutes fonctions physiologiques, jusqu’à l’ADN même.

Comment garantir la sécurité informationnelle du psychisme humain ?

La protection de l’information psychologique de la personnalité a été évoquée en Russie par l’Institut de psychologie de l’Académie des Sciences Russes à Moscou en janvier 1995. La protection de l’information psychologique apparaît comme l’élément fondamental de la sécurité de l’information. Elle doit occuper une place privilégiée dans la politique des Etats qui entendent la garantir.

Principales menaces de la psychotronique

  1. Blocage au niveau subliminal de la liberté décisionnelle humaine, induisant artificiellement un syndrome de dépendance.
  2. Recherche, construction et utilisation de moyens techniques spéciaux de programmation afin d’obtenir des effets destructeurs sur le psychisme et le corps humain.
  3. Manipulation de la conscience collective sociale au moyen de techniques particulières (ingénierie sociale).
  4. Destruction de l’espace informationnel et spirituel ainsi que des fondations traditionnelles et civilisationnelles de la société.

Principes de protection du psychisme humain

  1. Priorité aux droits de l’homme dans le domaine de la liberté psychique. L’État doit garantir la jouissance de ces droits.
  2. Contrôle par l’État et les citoyens de la construction et de l’utilisation de techniques psychotroniques ayant des effets spécifiques sur le psychisme humain.
  3. Monopole de l’État et contrôle citoyen de ce dernier concernant le développement de moyens et méthodes permettant des effets informationnels subliminaux.
  4. Obligation d’obtenir une licence […] pour exercer toute activité ayant un lien avec l’utilisation de moyens et méthodes d’influence subliminale sur le psychisme humain et obligation de certification, par exemple pour des psychotrono-thérapies existant en Russie.
  5. Mise à disposition d’une expertise psychologique et de toutes données permettant une telle expertise. Si une expertise psychologique permet de déterminer que le psychisme a subi une influence informationnelle destructive, il est nécessaire de mettre en place une assistance médicale conformément à la législation existante. Une indemnisation pour les dommages et les pertes, accompagnée d’une réhabilitation sociale des personnes souffrant d’influence informationnelle destructive, pourra être obtenue dans le cadre d’un procès.

L’expertise psychologique pourra être effectuée sur ordre des institutions chargées de garantir la sécurité de l’information psychologique ou à la demande de citoyens victimes d’effets psychotroniques destructeurs.

L’État doit garantir :

1°) L’impossibilité de soumettre le psychisme d’une personne à une quelconque influence informationnelle subliminale (y compris l’hypnose), sans le consentement de cette personne, sauf cas prévus expressément par la loi.

2°) L’interdiction d’utiliser tout moyen de communication de masse comme vecteurs d’influence informationnelle destructive destinée au psychisme des populations.

Adoption de la loi n° 103-F3 du 26 juillet 2001

La circulation de l’armement civil et militaire est interdite à l’intérieur du territoire de la Fédération russe :

Les armes et autres objets, dont le mode opératoire offensif est basé sur l’utilisation de radiations électromagnétiques, optiques, thermiques, acoustiques (infrasons et ultrasons), dont les paramètres d’émission dépassent la puissance autorisée par les normes gouvernementales de la Fédération russe et excèdent également les niveaux correspondant à ces radiations, fixés par les organes gouvernementaux fédéraux du Ministère de la santé ; sont aussi interdites les armes, et objets décrits qui ont été fabriqués en dehors des frontières du territoire de la Fédération russe.

Restrictions et pressions lors des débats

Le capitaine A.I. Gurov explique que les descriptifs techniques ont été retirés de la loi. Un certain nombre de parlementaires russes ont adopté la loi mais sous la pression de lobbies. Des groupes de pression se sont chargés de faire disparaître les références techniques trop précises concernant la psychotronique. Si l’influence du complexe militaro-industriel russe fut notable lors des débats, il n’en reste pas moins que la Russie a initié la première législation relative à la protection psycho-physique de ses citoyens.

Et l’Occident dans tout cela ?

L’OTAN affirme ouvertement travailler à la manipulation psychique des citoyens occidentaux pour en faire « des armes de propagande participative » (brochure OTAN Cognitive Warfare, nov. 2020). L’impact sanitaire, social et économique de ces effroyables manipulations psycho-physiques de masse fait plongé l’Occident dans le marasme d’une permanente dystopie.

Malgré toutes les preuves et évidences, les physiciens occidentaux en sont encore à se demander si les armes psychiques sont possibles ; pour une majorité, elles n’existent pas. Tant nos magistrats que tous les corps d’Etat ignorent à peu près tout du problème des technologies psychiques utilisées contre les populations. Tous les députés nationaux et européens sont d’une ignorance crasse et sans aucune culture relative aux armes psycho-physiques. Comment pourraient-ils ne serait-ce qu’envisager de proposer des lois protectrices dans ce domaine ? Quant à l’exécutif des Etats occidentaux, ils semblent appliquer un programme de manipulation et d’ingénierie sociale permanent, à l’aide d’armes psychiques en direction des populations.

En résumé, l’Occident cultive l’ignorance au plus haut niveau dans l’intérêt de lobbies destructeurs et manipulateurs. Les pays de l’Ouest décrochent et accusent culturellement un retard considérable tant du point de vue des droits de l’homme que de toute législation relative à la protection psychique des populations.

Source : V. Lopatin, V. Cygankov : « Les armes psychotroniques et la sécurité de la Russie »
ch. 7, Problèmes législatifs et les armes psychotroniques (pp. 106 à 126)
– traduction sur : www.jeanverstraeten.be.

Morphéus n° 125, septembre-octobre 2024