Lors du Conseil des ministres du 28 janvier 2015, le ministre de la Défense a présenté un décret relatif à l’organisation territoriale de la défense.
Dans le cadre des travaux engagés par le ministre de la Défense au titre de la rénovation de son organisation et de ses modes de fonctionnement, exposés dans la loi de programmation militaire du 18 décembre 2013, le décret modifie l’organisation militaire territoriale… Il introduit la possibilité pour le commandant de la défense aérienne de déléguer, dans un cadre international, le contrôle opérationnel des moyens aériens mis à sa disposition. Le commandement opérationnel de ces moyens resterait sous autorité française. Une telle délégation est rendue nécessaire par l’insertion de la France dans le système intégré de défense aérienne et anti-missiles de l’OTAN en 2011.
Ces ambivalences oratoires, à double et à contre sens du ministre, demandent une explication de texte. Nous pouvons déléguer à un tiers (qui ? quoi ? comment ?) le commandement de notre Défense aérienne dans un cadre international. En gros, nous pourrions avoir des aviateurs Qatari sur avions français, l’OTAN pourrait décider du type d’armement à mettre sur ces appareils, un commandement français ne disposant d’aucune donnée satellite commanderait sur papier et serait contraint de demander toute information satellitaire aux USA. L’objectif de l’opération n’étant connu que de l’OTAN, on pourrait risquer de voir un jour nos propres avions de chasse bombarder Paris avec nos propres missiles. (sic ! sic ! sic !)