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Indigné par l’affaire de Tarnac en 2008, François Hollande déclarait que l’État fabriquait le terrorisme afin d’établir des lois sécuritaires au nom d’une menace qui est parfois réelle, mais qui est aussi parfois virtuelle, voire inexistante. Il met l’accent également sur le fait que l’État inventerait le terrorisme pour cacher son incapacité à résoudre les problèmes sociaux et économiques de la France. Un véritable cours de complotisme de notre président de la République.

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Propos de François Hollande :

« Au nom d’une chose juste, nécessaire, comme lutter contre le terrorisme, on est en train de faire des amalgames et des confusions. C’est à dire que celui qui n’est plus dans la norme, qui peut avoir un comportement déviant, qui peut parfois même être au-delà de la loi, peut être assimilé à un terroriste. C’est là une atteinte grave aux libertés. »

« Je crois qu’il y a une espèce de mouvement politique donnant le sentiment qu’il y a une menace et que le pouvoir y répond. Il y a une intention politique qui lui donne un sens, qui n’est pas bon, et on lui donne une portée. On en fait un acte de terrorisme comme pour justifier l’intervention sécuritaire du pouvoir et son efficacité. Puis, il y a une forme de dérive sécuritaire qui justifie des lois sans cesse plus répressives au nom d’une menace qui parfois est réelle et parfois on le voit bien est virtuelle, voire même inexistante. »

« Je crois qu’on a suffisamment à faire avec le terrorisme réel pour qu’on n’aille pas en inventer un qui n’existe pas et qui relève peut être d’autres procédures. »

« Pourquoi le pouvoir inventerait du terrorisme ? Bien, pour montrer une efficacité qui sur d’autres terrains notamment économique et social n’est pas forcément au rendez-vous. Je pense que c’est grave. Mettre en cause des hommes et des femmes, les priver de liberté, les accuser de terrorisme, c’est grave ! »

« L’erreur commise par le ministre de l’Intérieur a été de théoriser à partir de je ne sais quel livre ou comportement, de réseaux supposés, de théoriser l’existence d’une gauche ou ultra gauche qu’il faut absolument mettre hors d’état de nuire… Je crois qu’avant de porter une telle accusation, je ne dis pas qu’il n’y a pas de surveillances à observer, et des répressions à exercer quand il y a des dégradations de biens appartenant à l’État, mais de là à imaginer un scénario où le terrorisme serait là, présent dans le cœur même de nos villages, je pense que là il y a eu une dérive… »

« Si les procédures démontrent que ces jeunes ne sont pour rien y compris pour les actes dont les accuse, alors là je crois qu’il faudra des excuses de la part du ministère de l’Intérieur. »

« Si maintenant on lit des livres, on recherche leurs auteurs, on interprète leur texte et on va les chercher manu militari pour les mettre sous les verrous, c’est vrai que c’est inquiétant. Attention à ce que vous allez imprimer, diffuser, on sait jamais vous pouvez y passer aussi. »

« La littérature est pleine quelque fois de délires d’ailleurs, à supposer que cette fiction devienne une incitation au passage à l’acte, et on peut se trouver là, mis aux fers. C’est vrai que c’est assez troublant. »