Voltaire disait « La lettre A, chez presque toutes les nations, devint une lettre sacrée, parce qu’elle était la première […] Si nous n’avons plus les croyances superstitieuses qui attribuaient, à la manière seule de prononcer une lettre des effets plus ou moins merveilleux, nous sommes encore dans un temps où il est nécessaire de donner à la lettre A, comme à toute autre voyelle, l’intonation qui lui est propre » (P. Larousse, 1866). Cette citation est particulièrement juste. Si vous prononcez un A dans une cathédrale, sa vibration sonore est amplifiée dans un puissant mouvement ascendant qu’on peut qualifier de merveilleux.
Le A tant dans sa forme que par sa sonorité relève du sacré, le « A long » de l’AVÉ MARIA en témoigne. Sa vibration est, depuis la nuit des temps, un hymne à la vierge cosmique. Ce culte originel non dit dans la chrétienté est pourtant encrypté, encodé dans l’architecture même de nos cathédrales. Les Notre-Dame sont des amplificateurs vibratoires qui confinent à la perfection pour véhiculer la voix humaine vers les mondes célestes. Cette pratique secrète à la vierge cosmique est symbolisé par le A losangé des initiés. Ce A particulier qui encode l’hymne à la vierge est pratiqué depuis la protohistoire. Il est représenté dans les rosaces, dans la nef des cathédrales, sur les trônes des déesses en Égypte. Il fut explicitement stylisé sur des pièces de monnaies mérovingiennes. Il témoigne d’un culte secret et sacré à la vierge cosmique. Il est le phonème primordiale reliant la Terre au Ciel.
Sous chapitres :
AOM du A losangé :
rosaces des cathédrales
Lectures du A losangé
Le A losangé sur les pièces mérovingiennes
Le A losangé sur les voûtes des nefs des cathédrales
© F. Morin & R. Skotarek
Extraits Morphéus n° 115 janvier 2023