La Palestine est une terre d’origine indo-européenne car ce toponyme vient du grec « philistin » qui désigne les fondateurs de la Palestine issus de la migration helléno-nordique des peuples de la mer. L’Orient a toujours été une terre de colonisation indo-européenne comme nous le montrent les différentes civilisations qui contribuèrent à son développement culturel. Sur ce vaste territoire, se succèdent ainsi plusieurs peuples civilisateurs : Celtes, Grecs, Phrygiens, Lydiens, Hittites, Phéniciens, Perses, Aryas des Védas, Romains, etc.
Une enclave celtique en Palestine
La Galilée palestinienne, terre d’où Jésus était originaire, appartenait au royaume de Galatie. Ses habitants étaient nommés Galates ou Gallo-Grecs. Ce royaume était issu de la migration d’une tribu gauloise hellénisée en Orient. Dans la revue Ave Caesar, éditée en 1900, Boyer d’Agen écrit que les Gaulois avaient exploré la Palestine et étaient descendus jusqu’au pays de Salomon. Par sa végétation luxuriante et la beauté de ses paysages, ce pays avait attiré certains d’entre eux qui s’y étaient établis. Cette colonie gauloise s’appela par la suite Galilée.Il y a plusieurs étymologies pour le mot Galilée.
Étymologie grecque de Galilée
Galilée provient du grec galate, lui-même issu du français gaulois qui renvoie aux dérivés Gaule, gaélique, galicien, etc. Ceci prouve l’origine celtique de la terre de Palestine, qui est donc une enclave ethniquement gauloise.
Passage du vieux grec à l’hébreu
On observe que les toponymes hébreux sont une translitération, c’est-à-dire la transcription phonétique lettre par lettre, des toponymes grecs. Les lettres-sons grecques ont été remplacées par des lettres-sons hébraïques, ce qui indique que cette région était une zone de bilinguisme gréco-sémite. Les significations grecques protohistoriques sont passées dans l’hébreu où elles se sont plus ou moins déformées. Ces deux langues véhiculaient deux religions différentes. Le grec ancien et le lydien, parlés par le Christ, étaient les langues de la tradition protohistorique. L’hébreu était la langue de la révolution patriarcale en guerre contre la tradition ancestrale.
Étymologie sémitique de Galilée
Galilée (en hébreu : galîl ha = cercle, région ; en arabe : al-jalîl, même signification) indique donc une région dont le caractère spécifique est le cercle. Cette caractéristique est tellement spécifique que le toponyme confond les deux significations. Dans l’Ancien Testament, les livres d’Isaïe (8 : 23) et Matthieu (4 : 15), utilisent l’expression galîl ha-goyim qui est traduite de plusieurs manières. Il peut s’agir de la « Galilée des Païens », de la « Galilée des étrangers » ou de la « Galilée des Gentils ». En fait, Païens, étrangers et Gentils désignent un même peuple qui ne pratique pas la même religion. La « Galilée des Païens » désigne donc les « cercles des Païens ». De toute évidence, il s’agit des cercles de pierre habituels sur l’aire d’extension de la civilisation celtique. Le plus parfait exemple en est le cercle de Stonehenge en Angleterre. Or, nous verrons qu’il existe de nombreux mégalithes en Galilée.
Voyons maintenant plus précisément l’étymologie hébraïque de Galilée. En hébreu, « Galilée » se translittère galîl ha, mais se lit de droite à gauche et se prononce : ha galîl. Notons que comme les runes, l’hébreu se lit dans les deux sens, apportant un jeu polysémique issu de la tradition primordiale de la langue des oiseaux.
Traduction du terme hébreu « galîl ha / ha galîl »
- (ha) est l’article agglutiné.
- (gal) signifie « tas, butte, ruine » en hébreu.
Notons que ha-gal est une rune de l’ancien futhark nordique représentée par un astérisque. Une représentation géante de cette rune a été retrouvée en Jordanie, près de l’oasis d’Azraq, dessinée en relief sur un champ de lave. Des cailloux ont été rassemblés en tas pour la dessiner. Elle est difficilement visible au niveau du sol mais parfaitement identifiable en altitude. Elle fait partie d’un ensemble de milliers de structures de pierres similaires dans toute la région.
L’ancien français gal est un mot qui signifie « caillou » et son redoublement donne l’ancien français ‘galgal’, qui désigne un tas de pierres de hauteur variable, souvent élevé sur une tombe ou un dolmen.
(lîlah) de ‘galîlah’ ou (ha lîla) avec un article, se réfère phonétiquement à deux mots en vieil hébreu :
- « hal-laj-la », qui signifie la nuit. Notons que les 4 dernières lettres forment (ajla) qui se prononce (elah).
- « elah, eloah » signifie dieu, déesse, dont le pluriel est « elohim » utilisé pour désigner les dieux païens ; en fait les déesses païennes. Il est évident que le même mot hébreu désigne la déesse ancienne ou le dieu plus récent par inversion. Ce mot hébreu est utilisé pour nommer la vallée d’Elah, qui est phonétiquement proche de la déesse de la nuit Al-lat d’où dérive le théonyme Allah.
De tout ceci, il découle que la Galilée est le pays de l’ancienne tradition païenne. C’est la région des galgals circulaires ou cairns des déesses de la voûte céleste nocturne et Al-lat est l’une de ces déesses. Al-lat peut être assimilée à Nout dans le panthéon égyptien, déesse de la nuit.
Un galgal en Galilée
L’article du Times of Israël du 05 mars 2017 révèle :
« Un mystérieux dolmen vieux de plus de 4 000 ans et décoré de gravures a été découvert en Galilée, dans le nord d’Israël, a indiqué dimanche l’Autorité israélienne des Antiquités. Ce dolmen découvert près du kibboutz Shamir en Haute Galilée est unique en raison de ses dimensions et des “décorations artistiques” sur son plafond, précise le communiqué de l’Autorité des Antiquités. “Il s’agit de la première présence artistique avérée dans un dolmen au Moyen Orient”, affirme l’archéologue Uri Berger. Interrogé par l’AFP, le professeur Gonen Sharon, un autre archéologue du Collège Tel Hai associé aux fouilles, a précisé qu’il s’agissait d’une tombe “où des os humains ont été retrouvés”. Sur le dolmen, une quinzaine de signes gravés ont été découverts mais il est “difficile d’en déchiffrer la signification, il pourrait s’agir d’arcs, d’oiseaux ou d’âmes s’envolant vers le ciel”, a-t-il ajouté. Le dolmen découvert remonte à l’âge de bronze intermédiaire (plus de 4 000 ans). La pierre utilisée pour le couvrir pèse 50 tonnes. “Nous n’avons aucune idée de la manière dont ceux qui ont construit cet édifice ont pu soulever une masse aussi énorme”, a reconnu le professeur Gonen ».
Au moins quatre dolmens plus petits situés au pied du dolmen décoré ont été identifiés. En d’autres termes, il s’agit d’une énorme structure monumentale décorée construite de manière hiérarchique (avec une cellule principale et des cellules secondaires). C’est la première fois qu’un dolmen hiérarchique est identifié au Moyen Orient.
La chambre qui se trouve à l’intérieur du dolmen principal mesure deux mètres sur trois. « Ces dimensions prouvent à l’évidence que l’édifice n’a pas été érigé par une tribu de nomades, mais bien dans le cadre d’une société disposant d’une structure de pouvoir capable de mobiliser des énergies et des technologies », a poursuivi l’archéologue. « Mais la culture du peuple qui a construit ces dolmens constitue un des grands mystères archéologiques en Israël », a ajouté l’Autorité des Antiquités.
Infos-israel.news ajoute que plus de 400 grandes structures surplombant la vallée de Hula ont été identifiées sur le terrain.
Fabrique de vases en pierre en Galilée, à l’époque de Jésus
L’article de Ilan ben Zion dans The Time of Israël du 23/08/2016 titre : « Une usine de l’âge de pierre de l’époque de Jésus retrouvée en Galilée ». « Dans une grotte calcaire à mi-chemin entre Nazareth et la ville biblique de Cana, les archéologues ont récemment découvert un atelier du 1er siècle de l’ère commune qui produisait des vases en pierre similaires à ceux qui contenaient l’eau que Jésus a transformée en vin.
Plusieurs bols et tasses en pierre à différents stades de production ont été retrouvés dans les entrailles de la grotte, suggérant qu’elle a pu abriter une manufacture active de produits en pierre. Le site, connu aujourd’hui sous le nom d’Einot Amitai, est le premier site de fabrication de grès de ce type à être découvert en Galilée qui date de l’époque du Christ.
Bien que des preuves de production de vases en calcaire aient été retrouvées sur d’autres sites de Galilée, il n’y a qu’à Einot Amitai que les archéologues ont retrouvé une carrière et l’atelier où ils étaient fabriqués ».
Des pilons mortiers en pierre de tradition celte
Depuis le paléolithique, l’usage de récipients en pierre est réservé aux huiles et aux suifs. En effet, l’huile traverse toute poterie ou céramique. Le broyage de tout végétal pour faire de l’huile se fait dans de la pierre depuis la nuit des temps. La fabrique découverte en Galilée réalisait des pilons mortiers pour broyer olives ou autres végétaux afin d’en extraire l’huile. Ils étaient dotés de deux anses percées d’un orifice pour fixer le récipient à un support. Ensuite, remplis d’olives, on les broyait avec le pilon conique. Il ne s’agit en rien de tasses. C’était un ustensile utilisé par toutes les familles « dites païennes » de Galilée.
Huile rituelle
L’huile est un élément essentiel chez les Celtes. Chaque famille doit pouvoir en fabriquer pour la cuisine, la conservation des aliments, la médecine domestique, les essences, l’éclairage et surtout pour les rituels. Le terme Christ vient du grec « khristos » qui signifie « oint ». Or, les Gatates de Palestine et les autres peuples de l’ancienne tradition, considéraient qu’une pierre pouvait contenir une émanation divine. Qu’il s’agisse d’un menhir ou d’une statue d’Apollon, ils honoraient cette divinité en apposant de l’huile sur la pierre. Oindre est la marque de dévotion des mondes célestes, la marque du Khristos ou Christ. (Suite de ces travaux dans le prochain Morphéus).
Romuald Skotarek
Hugo Franco & F. Morin
Publié dans Morphéus n°89 septembre 2018