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En tant que responsable du Pôle social de la campagne de François Hollande, Mme Touraine avait tenu dès 2011, puis en 2012 dans un courrier adressé à l’Association E3M, des propos assez clairs concernant la politique vaccinale et l’utilisation des adjuvants aluminiques : « De nombreuses études ont ainsi alerté sur le possible potentiel cancérigène et perturbateur endocrinien des sels d’aluminium. […] La nature des adjuvants utilisés dans leur fabrication doit faire l’objet d’une attention particulière et doit être communiquée aux familles afin qu’elles soient pleinement informées. Elles doivent également avoir le choix de faire procéder aux vaccinations obligatoires par des vaccins sans sel d’aluminium, d’autant plus que cela était le cas jusqu’en 2008. »

La biographie de notre chère Marisol est cependant pour le moins troublante et ne plaide pas en faveur de sa parfaite intégrité. Agrégée de sciences économiques et sociales, ayant également étudié à Sciences Po Paris et à Harvard — sans en être diplômée —, membre du Conseil d’État nommée en 1991 par François Mitterrand, Mme Touraine, qui paye l’impôt sur l’ISF, entretient des relations douteuses avec l’industrie pharmaceutique. N’appartenait-elle pas au « Club Avenir de la Santé », groupe de pression financé par GSK, fabricant des vaccins Infanrix hexa et hépatite B tout comme le Dr BAPT, député et ancien président du « Club Hippocrate », financé également par GSK, regroupant 150 députés et sénateurs ?

N’a-t-elle pas, en tant que Ministre de la Santé, fait « une fleur » au géant de l’industrie pharmaceutique Novartis, au détriment de l’hôpital et de la Sécu en août 2012 ? Pour soigner le million de personnes souffrant de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), notre ministre, sans états d’âme, a choisi le Lucentis du laboratoire Novartis. À 800 € l’injection, il vient remplacer l’Avastin, conçu par Roche, à seulement 50 € la dose et tout aussi efficace pour traiter ces problèmes de rétine. Cependant l’Avastin, n’a jamais reçu, pour cette pathologie précise, une autorisation de mise sur le marché en bonne et due forme. Il est vrai que Roche et Novartis sont liés via la filiale Genetech, les deux étant intéressés au jackpot financier que représente le Lucentis, à 800 € l’injection aux frais de la Sécu. Ces faits n’ont-ils pas été expliqués à cette chère Marisol ? (Le Canard Enchaîné du mercredi 8 août 2012)

Face au discrédit croissant de la vaccination, depuis notamment le scandale de la grippe H1N1, le Premier ministre Manuel Valls avait nommé début mars dernier Sandrine Hurel, députée PS de Seine-Maritime, pour piloter une mission gouvernementale sur la politique vaccinale du pays et « formuler des recommandations afin de faire évoluer le principe de l’obligation vaccinale et de lever les obstacles financiers à la vaccination » mais également « faire des propositions concrètes pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination ».

Deux mois plus tard, avec la médiatisation de la deuxième pétition présentée par le Pr Joyeux contre la pénurie de vaccins DTP sans aluminium, madame Touraine partait en guerre contre ce dernier en perdant tout discernement.

Affirmer publiquement, en tant que ministre en exercice, que la vaccination « ça ne se discute pas ! », relève d’un profond mépris des institutions dans un pays dit démocratique.

Marisol Touraine a-t-elle disjonctée ou n’a-t-elle finalement que révélé sa nature profonde ?

Sur Tf1, le 5 juin dernier, le Pr Joyeux avait déclaré que « le pédiatre est poussé par les laboratoires pharmaceutiques pour vacciner tous les gosses et qu’il est contrôlé pour le nombre de vaccins effectués ». Une pédiatre clermontoise a confirmé, qu’au cours d’un symposium en 1998, il lui fut proposé par Sanofi-Pasteur une prime de 600 € par enfant vacciné à concurrence de 15 nourrissons vaccinés, soit 9 000 € par pédiatre ! Quinze ans plus tard, une rémunération sur les objectifs de santé (ROSP) a instauré en janvier 2012 une prime de 6 000 à 9 000 € chaque année, pour tout médecin qui vaccinerait notamment contre la grippe et contre les HPV ?

Le même soir sur TF1, notre ministre rappela que cette pétition, assortie d’un enregistrement vocal, était « menée par un médecin qui s’est déclaré contre la pilule, contre l’avortement » et que « Là, il y va de la santé, de la santé publique dans notre pays. Donc, je dis avec fermeté qu’il faut se vacciner ! ». Pour elle, on ne transige pas. Que les vaccins soient obligatoires ou recommandés, il faut se faire vacciner !

Quand faut-il vous croire, madame la ministre ? N’aviez-vous pas déclaré en visitant un centre de vaccination parisien : « Il faut informer, expliquer et être transparent […] Il ne s’agit pas de cacher quoi que ce soit, […] un débat serein, calme, apaisé, basé sur des études rigoureuses et scientifiques » (22 avril 2014)

Tout détenteur d’une autorité, inféodé aux lobbies pharmaceutiques, dont Touraine, Autran ou encore Floret, actuel président du Comité technique des vaccinations, devrait être destitué de toute responsabilité, voire poursuivi en justice.

Mais peut-être le Premier ministre nous renseignera-t-il sur les contradictions de sa ministre et les réels objectifs du Gouvernement en matière de politique vaccinale ?

Dr Marc VERCOUTERE