Depuis plusieurs années, la France est toujours au-dessus des critères d’endettement requis et fixés par la technocratie de Bruxelles. Parmi les innombrables services bruxellois, il y a « le bureau de surveillance de la France ». Composé de jeunes super diplômés sans la moindre expérience du monde du travail, une armée de technocrates grassement payés, recommande à la Commission européenne (plus exactement : au comité européen) des mesures à prendre pour le pays dont ils ont la surveillance. Cela va des suggestions jusqu’à la proposition de sanctions contre leur propre pays.
En 2012, ce « bureau de surveillance France » (composé en fait de quinze employés français qui scrutent quotidiennement l’économie nationale) a proposé plusieurs mesures relatives au droit du travail, à la technocratie de Bruxelles. Les technocrates ont pris leur décision et ont informé le gouvernement français qu’il devait se soumettre et légiférer en prenant en compte leurs mesures réformant le droit du travail. Pour Bruxelles, c’est le moyen d’éviter à la France de lourdes sanctions financières (comme une amende de 4 milliards d’euros).
La loi El Khomri, présentée comme celle du ministre du Travail, est en réalité la reprise de ces mesures échafaudée en 2012 à Bruxelles. Cette loi résulte d’une directive prise depuis mars 2013, selon laquelle la Commission européenne peut exiger des gouvernements que ses armées de surveillants imposent des modifications au projet de budget de l’Etat, avant même leur adoption par le parlement national.
Dans son exécution, le gouvernement français n’a finalement que très peu de marge de manoeuvre. Voilà pourquoi le groupe de néoconservateurs, dirigé par le très zélé Bilderberg Manuel Valls exécute les ordres de Bruxelles sans possibilité de retour en arrière ! Ainsi s’expliquent les récentes turpitudes du gouvernement Valls contraint de recourir à l’article 49-3 pour passer en force sa loi sur le travail. Le 21 mai 2016 le Premier ministre M. Valls a réaffirmé que la réforme du travail, contestée dans la rue depuis plusieurs mois, passée en force à l’Assemblée nationale (faute de majorité) « irait jusqu’au bout ».
LIESI n° 351 31, mai 2016.
Publié dans Morphéus n° 76, juillet 2016