Ben Laden est mort plusieurs fois depuis 2001 si l’on suit les flots contradictoires d’infos à ce sujet. Il y a même une ligne web d’infos (évidemment non sourcée) affirmant qu’il était mort avant les attentats du 11 septembre 2001. On ne peut décidément pas mieux faire pour brouiller les pistes et laisser planer une confusion inextricable à ce sujet. Nous allons donc débroussailler le terrain en vous donnant la meilleure source d’infos croisées sur feu Ben Laden.

La mort de Ben Laden a été annoncée le 26 décembre 2001 dans le quotidien égyptien AL WADF (vol 15 n° 4633 voir Morphéus n° 39). Cette information est confortée par les déclarations de l’ex-chef de la DGSE Alain Chouet qui affirme que Al Qaïda est morte en 2002 à Tora Bora. Benazir Bhutto affirmait depuis 2006-2007 que « Ben Laden n’était plus parmi les vivants ». Ces déclarations ont peut être contribué à lui coûter la vie. Enfin, récemment le Dr. Steve R. Pieczenik qui travaille pour le Ministère de la Defense US a affirmé que Ben Laden était mort de maladie en 2001 après les attentats du 11 septembre à Tora Bora (http://vigli.org/la_fable_ben_laden.htm 10/05/11 et Paul Joseph Watson infowars.com 04/05/11, voir interview du Dr. Steve R. Pieczenik sur le Alex Jones Show). Considérer que Ben Laden est mort en décembre 2001 est ce qu’il y a de plus cohérent au vu des sources croisées ci-dessus.

Mais il y a mieux : nous avions connaissance depuis 2003-2004 de l’existence d’une interview de Ben Laden après les attentats du 11 septembre 2001. Nous n’avions pas pu accéder à cette source. D’autres l’ont fait tout récemment et nous pouvons enfin publier cette pièce clef du dossier Ben Laden ci-dessous :

Note de la rédaction de Global Research

Nous apportons à l’attention des lecteurs le texte d’une interview d’Oussama Ben Laden publié dans le quotidien pakistanais Ummat de Karachi le 28 septembre 2001. Il a été traduit en anglais par la BBC World Monitoring Service et communiqué le 29 septembre 2001. L’authenticité de cette interview, qui est disponible dans les archives électroniques, est confirmée. Oussama Ben Laden nie catégoriquement un quelconque rôle dans les attentats du 11-Septembre. Dans cette interview, les déclarations de Ben Laden se distinguent nettement de celles des différentes vidéos qui lui sont attribuées. Oussama Ben Laden s’exprime sur les pertes humaines lors du 11 Septembre. Il fait aussi des déclarations sur l’identité du (des) auteur(s) probable(s) des attaques du 11-Septembre, selon lui. C’est un texte important qui n’a jamais été porté à l’attention de l’opinion publique occidentale.

Introduction d’Ummat 28 septembre 2001

KABOUL : Le fameux combattant moudjahidine arabe de la guerre sainte, Oussama Ben Laden, affirme que lui ou son groupe Al-Qaida n’ont rien à voir avec les attaques suicides du 11-Septembre à Washington et à New York. Il dit que le gouvernement états-unien devrait rechercher les responsables des attentats à l’intérieur des Etats-Unis. Dans son entretien exclusif avec « Ummat », il avance que ces attaques pourraient être l’acte de ceux qui font partie du système états-unien et qui se rebellent contre celui-ci en travaillant pour un autre. Ou bien que cela pourrait être le fait de ceux qui veulent faire du siècle présent, celui du conflit entre l’Islam et le Christianisme. Ou bien encore, que les juifs états-uniens, opposés au Président Bush depuis les élections de Floride, pourraient être les cerveaux de cette opération. Il y a aussi une forte possibilité de l’implication des agences de renseignements états-uniennes, dont les budgets se montent à plusieurs milliards de dollars chaque année. Il déclare qu’il y a un gouvernement à l’intérieur du gouvernement aux États-Unis.

On devrait demander aux services secrets, qui sont derrière ces attaques, dit-il. Oussama indique que le soutien d’une attaque contre l’Afghanistan était nécessaire pour certains pays musulmans et contraint pour d’autres. Cependant, il dit être reconnaissant envers les courageux Pakistanais d’avoir érigé un rempart contre les forces infidèles. Il a ajouté que le monde islamique attendait beaucoup du Pakistan…

Interview (extraits)

Ummat : On vous accuse d’être impliqué dans les attaques à New York et à Washington. Qu’avez-vous à dire ? Si ce n’est pas vous, qui pourrait l’être ?

Oussama Ben Laden : … Je remercie les publications Ummat de me donner l’opportunité d’exprimer mon point de vue… J’ai déjà dit que je ne suis pas impliqué dans les attaques du 11-Septembre aux États-Unis. Comme tout musulman, je fais de mon mieux pour ne pas dire de mensonges. Je n’avais aucune connaissance de ces attaques, et je ne considère pas le meurtre de femmes, d’enfants et de personnes innocentes comme un acte appréciable. L’Islam interdit strictement de faire du mal aux femmes, enfants et aux personnes en général.

Une telle pratique est de surcroît prohibée lors d’une bataille. Ce sont les États-Unis qui maltraitent femmes, enfants et les personnes d’autres croyances, en particulier les disciples de l’Islam.

C’est un avertissement aux pays musulmans qui ont été témoins de tout cela comme des spectateurs silencieux. Qu’est-ce qui a récemment été fait aux peuples innocents d’Irak, de Tchétchénie et de Bosnie ?

L’Amérique est une puissance anti-islamique et traite les forces islamiques avec condescendance. Son amitié avec les pays musulmans est juste un spectacle, une supercherie. En dévoyant ou en intimidant ces pays, les États-Unis les forcent à suivre leurs propres intérêts. Jetez un coup d’œil autour de vous et vous verrez que les esclaves des États-Unis sont soit les autocrates, soit les ennemis des musulmans.

Les États-Unis n’ont aucun ami, pas plus qu’ils ne veulent traiter d’égal à égal, car le préalable de l’amitié est de se mettre à son niveau et de le considérer son égal. L’Amérique ne désire pas l’égalité. Elle demande la soumission des autres. Donc, les autres pays sont ses esclaves ou bien ses vassaux.

… Les pays qui n’acceptent pas de devenir esclaves, comme la Chine, l’Iran, la Libye, Cuba, la Syrie et l’ancienne Russie sont tournés sur eux-mêmes.

Ceux qui ont commis les actes du 11-Septembre ne sont pas les amis du peuple états-unien. J’ai déjà dit que nous sommes contre le système états-unien, pas contre son peuple, alors que dans ces attaques c’est le peuple des États-Unis qui a été tué.

Selon mes informations, le bilan des victimes est bien plus lourd que ce qu’a déclaré le gouvernement. Mais l’administration Bush ne veut pas créer la panique. Les États-Unis devraient essayer de localiser les auteurs de ces attaques chez eux ; parmi ceux qui font partie du système états-unien, mais qui le contestent. Ou parmi ceux qui œuvrent pour un autre système ; parmi les individus qui veulent faire de ce siècle celui du conflit entre l’Islam et le Christianisme, afin que leur propre civilisation, nation, pays, ou idéologie puissent survivre. Cela peut être n’importe qui, de la Russie à Israël, de l’Inde à la Serbie. Aux États-Unis même, il y a des douzaines de groupes bien organisés et bien équipés, capables de provoquer des destructions sur une grande échelle. Et puis il ne faut pas oublier les juifs états-uniens, exaspérés par le président Bush depuis le résultat des élections en Floride et qui veulent le punir.

Ensuite il y a les agences de renseignements des États-Unis, dont les budgets dépendent des milliards de dollars décidés chaque année par le Congrès et le gouvernement. La question du financement n’était pas un problème majeur lors de l’existence de l’ex-Union soviétique, mais après cela le budget de ces agences a été mis en péril.

Ils avaient besoin d’un ennemi. Ainsi, ils ont d’abord commencé la propagande contre moi et les Talibans, et puis cet incident est arrivé. Résultat, l’administration Bush a approuvé un budget de 40 milliards de dollars. Où ira cette énorme manne ? Elle sera fournie à ces mêmes agences qui ont besoin d’énormément d’argent pour exercer leur influence.

Elles vont maintenant dépenser l’argent pour leur expansion et augmenter leur influence. Je vous donne un exemple. Les trafiquants de drogue à travers le monde sont en contact avec les services secrets états-uniens. Ces agences ne veulent pas éradiquer la culture de la drogue et son trafic parce que leur importance en serait diminuée. Le personnel du DEA (les stups états-uniens, ndt) encourage le commerce des stupéfiants afin de faire valoir ses performances et [continuer de] recevoir des millions de dollars de budget. La CIA a fait du général Noriega un baron de la drogue, puis dans le besoin en a fait un bouc émissaire. De la même façon, que ce soit le Président Bush ou les autres présidents, ils ne peuvent traduire Israël en justice pour ses atteintes aux Droits de l’homme ou le tenir responsable de tels crimes. Pourquoi cela ? N’y a-t-il pas un gouvernement dans le gouvernement aux États-Unis ? On devrait demander à ce gouvernement secret qui a commis ces attaques ?

Ummat : Les pertes occasionnées par les attaques à New York et à Washington ont prouvé que frapper les intérêts économiques des États-Unis n’est pas trop difficile. Les experts états-uniens reconnaissent que de telles attaques supplémentaires peuvent faire s’effondrer l’économie américaine. Pourquoi Al Qaïda ne cible-t-elle pas ses fondements économiques ?

Oussama Ben Laden : J’ai déjà dit que nous ne sommes pas hostiles aux États-Unis. Nous sommes contre le système, qui fait des nations les esclaves des États-Unis, ou les force à hypothéquer leur liberté politique et économique. Ce système est complètement sous contrôle des juifs états-uniens, dont la première priorité est Israël, pas les États-Unis…

Ummat : À part la lutte armée, n’y a-t-il pas d’autres moyens de nuire aux ennemis de l’Islam ? Par exemple, en incitant les musulmans à boycotter les produits occidentaux, banques, lignes de transport maritime, chaînes de télévision…

Oussama Ben Laden : Primo, les produits occidentaux pourront seulement être boycottés quand la fraternité musulmane sera complètement réveillée et organisée. Secondo, les firmes musulmanes doivent devenir indépendantes en produisant des marchandises égales aux produits occidentaux. Le boycott économique de l’Occident n’est pas possible à moins que l’indépendance économique ne soit atteinte et que des produits de substitution voient le jour. La richesse est clairsemée à travers le monde islamique et il n’existe aucune chaîne de télévision pour prêcher les commandements islamiques selon les exigences de la vie moderne et atteindre une influence internationale. Les marchands musulmans et mécènes devraient juger de l’importance de l’utilisation de l’arme de l’opinion publique et de son contrôle. Le monde d’aujourd’hui est fait par l’opinion publique et le destin des nations est déterminé par la pression de celle-ci. Dès que vous obtenez les moyens de façonner l’opinion publique, tout ce que vous désirez devient possible.

Ummat : Toute la propagande de votre lutte a pour l’instant été véhiculée par les médias occidentaux. Mais aucune information n’est reçue de sources de votre réseau Al-Qaïda ainsi que ses succès du jihad. Quelles sont vos remarques ?

Oussama Ben Laden : En fait, les médias occidentaux n’ont plus grand-chose d’autre. Depuis longtemps, ils n’ont plus aucun autre thème pour survivre… Notre silence est notre vraie propagande. Les refus, explications ou erratas sont des pertes de temps, et à travers cela l’ennemi veut vous conduire dans des choses qui vous sont inutiles. Cela vous éloigne de notre cause.

Les médias occidentaux assènent une propagande injustifiée, surprenante, mais révélatrice de leur état d’esprit, et progressivement ils deviennent prisonniers de cette propagande. Ils en prennent peur puis s’infligent des préjudices. La terreur est l’arme la plus redoutable des temps modernes et les médias occidentaux l’utilisent impitoyablement contre leur propre population. Cela augmente la peur et l’impuissance dans les esprits des Européens et des États-uniens…

Ummat : Que pouvez-vous dire de la position du gouvernement pakistanais concernant l’attaque de l’Afghanistan ?

Oussama Ben Laden : Nous sommes reconnaissants au valeureux peuple du Pakistan qui a érigé un rempart contre les forces mauvaises en se tenant fermement en première ligne de la bataille. Les pakistanais ont soutenu l’Afghanistan dans sa guerre contre l’Union soviétique et ont offert toute l’aide nécessaire aux moudjahidines et au peuple afghan…

Extraits de l’interview d’O. Ben Laden au journal pakistanais
de langue urdue « Ummat de Karachi », le 28 sept 2001, pp. 1 & 7.

traduction de l’urdu en anglais par la BBC, 2001,
interview complète sur www.reopen911.info