Aujourd’hui la France a une dette de 1 640 milliards d’euros payables sur 7 ans et dispose de 2 000 milliards d’euros de ‘revenus’ par an. On doit donc rapporter la dette de la France non pas au revenu d’une année mais au revenu de 7 ans soit 14 000 milliards d’euros. Cela représente un taux d’endettement de 12 %. Il faut considérer aussi que la France est un pays avec des actifs et richesses non prises en compte ici. Les banques considèrent comme acceptable de voir des particuliers endettés à hauteur de 33 % soit presque 3 fois plus. Alors pourquoi une telle levée de boucliers quand il s’agit d’un État beaucoup moins endetté et qui possède d’énormes richesses ?
« La dette est un prétexte pour nous retirer ce qui reste de souveraineté dans nos démocraties » selon Jean-Luc Mélenchon.
Par ailleurs, son constat est clair, les banques peuvent emprunter à la Banque Européenne à 1 % d’intérêts et ensuite prêtent cet argent aux États à des taux de 5 à 7 % empochant la différence d’intérêt au passage. Les États européens ne peuvent plus créer leur propre monnaie et ne peuvent pas emprunter à taux zéro auprès de la Banque européenne. Cela revient à dire que le monopole de la création monétaire revient à des acteurs privés.
À ce propos Nicolas Dupont-Aignan écrit :
« Le monopole de la création monétaire a été offert aux banques privées, qui pourtant ne gèrent pas mieux l’inflation que les États ! Je propose donc de reprendre le plein contrôle de notre politique monétaire afin de ne plus dépendre des marchés financiers. La maîtrise de la création monétaire nous permettra de gérer avec rigueur et sérieux notre dette publique, aujourd’hui plombée par les intérêts d’emprunt dus aux banques privées, qui se financent pourtant à 1 % auprès de la BCE ! »
Les intérêts de la dette payés depuis 1974 représente en France près de 1.200 milliards d’euros, sur les 1 640 milliards du total de la dette publique. L’endettement du pays a commencé avec la loi Rothschild Pompidou de 1973. Cette loi a finalement interdit à la France d’emprunter à taux zéro auprès de sa banque centrale. L’obligation d’emprunter sur les marchés privés a généré 1 200 milliards d’intérêts à payer jusqu’à aujourd’hui.
Pourtant, de 1945 à 1974 dans une période d’après guerre, le pays ne s’est absolument pas endetté alors qu’il fallait tout reconstruire. A l’époque la France créait sa propre monnaie.
Un certain nombre de personnalités politiques exposent enfin clairement le problème. La machine monétaire européenne privée actuelle broie les états par les jeux d’intérêts cumulés de marchés financiers internationaux. Toutes les initiatives dans un tel contexte aggravent les situations d’endettement des pays comme l’expose si bien Nigel Farage.
Les logiques de profits bancaires ont pris le pas sur les logiques de politiques économiques des États.
L’austérité imposée à l’Europe répond à une logique bancaire contre l’intérêt même des peuples européens.
La reprise en main de la création monétaire par le pouvoir politique répondrait à l’intérêt des peuples contre les logiques de profit des banques privées qui ont aujourd’hui le monopole de la création monétaire.
Dans cette course à la création monétaire qui l’emportera : la finance internationale ou le pouvoir politique ?
F. M.