Dans le précédent Morphéus nous avons évoqué les révolutions arabes en insistant sur la fait qu’elles n’étaient pas totalement fortuites. Le processus de mondialisation par régionalisation et destruction des états nations est évidemment à l’œuvre dans cette histoire. Suite à cet article, j’ai été invité sur la radio Ici et Maintenant à faire une émission sur le sujet. Nous avons alors révélé que les tenants de la démocratie avaient été formé aux USA depuis au moins trois ans, que les tracts en arabes invitant à la révolte au nom d’Allah ont été conçu au Pentagone et que certaines de nos sources disposaient dès décembre 2010, de la liste des révolutions à venir dans les pays arabes avec les dates de déclenchement de ces dernières. La Tunisie figurait évidemment en premier pour une raison expliquée avec brio par M. Delacroix ci-dessous.
Chute prévisible des banques occidentales
Contrairement à la croyance populaire, les finances mondiales ne sont pas sous le contrôle des banques centrales, mais de leurs actionnaires, c’est-à-dire de quelques familles richissimes. Comme elles contrôlent l’émission monétaire des pays par l’intermédiaire de leur banque centrale, et comme elles prêtent de l’argent à ces pays à un coût de plus en plus élevé, ces familles oligarchiques gagnent de plus en plus d’argent et donc de pouvoir.
La Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Jordanie et l’Algérie, etc., tous ces pays sont sous leur contrôle. Un problème se pose cependant. Depuis la financiarisation des économies occidentales et la faillite des banques de l’Ouest, un sujet inquiète le cartel bancaire : le fulgurant développement du système des banques islamiques au Moyen-Orient. Pour les responsables du système bancaire islamique pratiquant la charia, l’usure ou l’intérêt sont interdits. De même que tous les investissements dans des biens ou des services contraires à l’Islam sont condamnés. En revanche, les investisseurs perçoivent un revenu de leur placement ; ce profit est généré par l’objet de l’investissement et non par l’argent lui-même. Cela permet une plus grande stabilité en période économique très houleuse, comme aujourd’hui. De fait, le développement de la banque islamique se heurte aux principes usuraires du cartel bancaire Rothschild/Rockefeller.
Création de la banque Zitouna
Tant que les taux d’intérêt restent bas, la situation est sous contrôle, mais dans la perspective (prochaine) de leur hausse, le système de la banque islamique devient une menace évidente pour le cartel bancaire. Il y a 1 500 milliards de dollars de richesse privée à capter dans le Golfe.
Or, justement, c’est en Tunisie que fut créée la première banque islamique de l’Afrique du Nord ! La Zitouna Bank (prêteur sans intérêts) fut en effet ouverte le 26 mai 2010 par Sakher El Materi, gendre de l’ex-président tunisien Ben Ali !
The Telegraph du 19 octobre 2010 affirmait que « le président Ben Ali soutenait un projet consistant à faire de la Tunisie un centre régional de la finance islamique pour l’ensemble de l’Afrique du Nord ». Le journal britannique révélait que des financiers saoudiens, impliqués dans ce projet, espéraient que ce dispositif pourrait permettre à la Tunisie de tirer profit de sa position stratégique au sein de la Méditerranée et devenir de fait un pont entre l’Union européenne et les économies à croissance forte de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
La peur du Cartel Bancaire
Depuis le développement de ce processus, et craignant un effet boule de neige, il y eut des discussions serrées au sein du cartel bancaire. La finance islamique représente mille milliards de dollars américains sur le marché financier international. En outre, selon un haut responsable de Zitouna Banque, certains pays arabo-musulmans auraient même exprimé leur intérêt pour y investir, dont les Emiratis, les Qataries, les Koweïtiens et bien entendu les Saoudiens. Face au succès du système financier islamique, à son développement, à son principe « Vous ne pouvez pas faire de l’argent à partir de rien », le cartel bancaire a conclu que le réseau des banques occidentales classiques était menacé. D’où l’urgence d’une décision. Le problème a été étudié d’autant plus sérieusement qu’en 2009, les actifs bancaires de la finance islamique atteignaient déjà 400 milliards de dollars.
Zitouna une menace pour Rothschild
En novembre 2010, The Banker publiait un document listant les 500 institutions financières islamiques « faisant référence ». En tête, des banques iraniennes (sept des dix premières banques du classement) ! Finalement, l’exécutif du cartel bancaire décida de donner une leçon aux dirigeants et banquiers islamiques, comme on l’avait fait avec Saddam Hussein dans un autre domaine, lorsque ce dernier avait annoncé ne plus vendre le pétrole d’Irak en dollar US.
Notre source fréquentant l’exécutif du cartel bancaire indiquait récemment que les financiers musulmans du Bahrein, qui ont l’intention d’attirer les investissements de l’ensemble du monde musulman en se présentant comme les gardiens scrupuleux de la bonne gouvernance de la finance islamique, sont en pleine réflexion…
Plus, le 28 mai 2010, un peu plus de sept mois avant le coup d’état du cartel bancaire contre Ben Ali, Business Time signalait : « L’Afrique du Nord a commencé à adopter les règles de la finance islamique après l’avoir étudiée durant des années. La Tunisie est une des économies les plus ouvertes de la région et elle attire déjà de nombreux capitaux de l’Union européenne. Un phénomène qui va s’amplifier à partir de 2014, puisque le gouvernement de Ben Ali a affirmé qu’il ferait de sa monnaie (le dinar tunisien) une devise entièrement convertible ».
Dans la foulée, Finance News du 31 mai 2010 indiquait : « Zitouna Bank cherche à donner une dimension régionale à ses activités, tout particulièrement dans la région du Maghreb, d’autant plus qu’elle est la première banque spécialisée n’appartenant pas à un groupe bancaire étranger. La banque, pratiquant !e modèle de la finance islamique, cherchera à établir des relations solides avec les banques du Maghreb et celles de la Méditerranée pour assurer une évolution satisfaisante des opérations financières de ses clients ».
« L’institution financière est en train d’établir des relations très solides avec douze banques islamiques proche de l’institut bancaire du Bahrein ».
II ne fait aucun doute que le développement de cette pratique de la charia au niveau bancaire, constitue une menace pour les profits des banques centrales contrôlées par le cartel bancaire. D’ailleurs, quelques semaines après le limogeage de l’ancien agent de la CIA Ben Ali, la presse financière internationale posait cette question : « Le départ brutal de Sakher El Materi et la mise sous séquestre de toutes ses possessions sonneraient-ils le glas de la finance islamique grand public en Tunisie ? » Commentaire de la presse tunisienne :
« Dans cette période d’ambiguïté dans laquelle baigne le pays, on va certainement transiter par des situations où les appréciations générales restent tributaires du bon vouloir de certaines personnes qui veulent se préserver et protéger leurs intérêts ».
Zitouna saisie par la Rothschild
Le 20 janvier 2011, la Zitouna-Bank était saisie par la Banque centrale tunisienne, sous le contrôle des Rothschild, les leaders du cartel bancaire. Tous les pions politiciens de l’Occident, sous la coupe du cartel bancaire, ordonnèrent à l’unisson le gel des « méchants tunisiens ».
II faut maintenant suivre de près l’évolution des banques islamiques en Égypte et tous les autres pays arabes, africains où les pions du cartel bancaire feront tout pour les mettre en difficulté, ce afin de montrer leur vulnérabilité et de nuire ainsi à la confiance qu’elles inspirent dans le monde islamique et même en Occident.
Révolutions du Cartel bancaire au nom de la démocratie
Les financiers des révolutions spontanées en Tunisie et en Égypte sont tellement généreux qu’ils se disent prêts à offrir la « démocratie » aux peuples concernés. Cette démocratie qui permet à un dirigeant arabe d’être un bon démocrate s’il obéit gentiment à Washington, et peu importe alors s’il ordonne de faire tirer sur la foule et de tuer des gens ; comme c’est aujourd’hui le cas en Arabie Saoudite ou au Bahrein !
Ces démocrates arabes seront toujours reçus avec tapis rouge par les chantres de la religion démocratique en Occident. Curieusement, l’un des hommes qui s’apprête, en Égypte, à offrir les services du cartel bancaire, est El Baradei. Ce que les médias cachent soigneusement est qu’El Baradei est administrateur de l’International Crisis Group, organisme chapeauté par les Rothschild… Un autre membre de ce groupe est Z. Brzezinski, le mentor d’Obama. G. Soros est aussi de la partie comme membre du comité exécutif.
Comme cela fut fait pour l’Occident, le cartel bancaire veut imposer ses propres règles bancaires d’usure et de servage aux autres peuples. Les musulmans doivent emprunter aux banques du Cartel et Ben Ali a commis une grave erreur : penser un seul instant qu’il pourrait faire de la Tunisie le centre financier de l’Afrique du Nord et promouvoir les règles de la finance islamique. II a oublié qu’il n’était qu’un pion sur un jeu d’échiquier où les joueurs sont capables de sacrifier une pièce pour la remplacer.
La Guerre pour la Rothschild et la Rockefeller
Avec le développement de la banque islamique sans intérêts certains pays d’Afrique et du Golf trouvaient là un moyen d’échapper aux règles destructrices du système bancaire occidental ou du FMI. La Tunisie, s’apprêtait d’ailleurs à abandonner les règles du jeu bancaire de l’establishment.
Depuis quelques semaines, le leader Kadhafi a commencé à négocier des échanges avec Hugo Chavez, afin de ne plus vendre son pétrole en dollars. La clique Rockefeller a cependant l’intention de reprendre le contrôle du pétrole libyen. Comme les États-Unis sont déjà impliqués militairement à de multiples endroits, Barack Obama a eu pour consigne d’activer les seconds couteaux pour agir au nom du Cartel.
C’est là qu’intervient Monsieur Nicolas Sarkozy mettant l’armée française au service du Cartel en Afrique, engageant une guerre en Libye et en Côte d’Ivoire Cela explique aussi la retenue d’Angela Merkel et de Berlusconi qui, tous deux, se rapprochent inéluctablement du Kremlin…
Extraits de LIESI n° 226 (Lettre d’Informations Economiques
et Stratégiques Internationales)