Le 6 juillet 2012, le président François Hollande recevait 120 États et organisations internationales pour relancer la guerre contre la République arabe syrienne à l’occasion de la conférence internationale des « Amis du peuple syrien ». Il fit applaudir Abou Saleh. Ce jeune homme avait mis en scène l’égorgement public de plus de 250 Syriens par l’Émirat islamique de Baba Amr, une « zone libérée » par les « modérés » de l’Armée syrienne libre.
Or, non seulement les membres de l’OTAN n’ont jamais condamné ces bouchers, mais le président français, François Hollande, a reçu avec tous les honneurs Abou Saleh, le 6 juillet 2012 à Paris et l’a fait applaudir par les délégations de 120 pays et organisations internationales.
C’est que pour l’OTAN, l’Armée syrienne libre était et est composée de « modérés ». Il existe donc une manière « modérée » d’égorger son prochain.
Rien, même pas la scène de cannibalisme auquel s’est livré un ex-commandant de l’Émirat islamique de Baba Amr sur YouTube, Abou Sakkar, n’a pu changer ce slogan. Il existe donc une manière « modérée » de manger le foie et le cœur de son prochain.
Dans n’importe quelle démocratie au monde, un président qui apporterait ainsi ouvertement son soutien à de tels criminels serait destitué. Pas en France, ou les parlementaires font mine de considérer ces crimes comme relevant du « domaine réservé » de la présidence de la République.
Recherches de la CIA et du Mossad sur le conditionnement indu des consciences
Les principales recherches pour transformer des gens normaux en tueurs ont été effectuées par la CIA et l’US Army sous le nom de code Projet Chatter (1947-1953), Project Bluebird (1951-1953), Project Artichoke (1951-1953) et Project MK-Ultra (1953-73). Ces programmes, qui étaient conduits par des scientifiques nazis retournés par les États-Unis, ont exploré les conséquences de l’hypnose, de la privation sensorielle, de l’isolement, des abus sexuels, des drogues et de diverses formes de torture. Il s’agissait de répondre à la question : « Nous est-il possible de contrôler une personne au point où celle-ci fera ce que nous lui demandons, même contre sa propre volonté, et y compris contre les lois fondamentales de la nature, comme celle de l’auto-préservation ? » Les archives de ces activités ont été largement détruites, en 1973, sur ordre du directeur de la CIA, Richard Helms. Cependant, la Commission d’enquête sénatoriale présidée par le sénateur Frank Church, puis les travaux d’un autre directeur de la CIA, l’amiral Stansfield Turner, ont révélé que plus de 30 universités ont participé à ces recherches qui regroupaient plus de 150 projets expérimentaux distincts. Ceux-ci ont été conduits aux États-Unis et dans des États membres de l’Otan à l’insu des populations concernées.
Thierry Meyssan, Morphéus n° 67.