Merck Sharp & Dohme serait-il devenu le plus gros promoteur de scandales sanitaires ?
Le Nouvel Observateur du 3 avril 2014 abordait le rapport bénéfices/risques du vaccin contre le cancer du col par un titre très accrocheur : « Pourquoi le Gardasil fait peur ? »
Pour mieux y répondre, il peut être judicieux de revenir sur l’affaire du Vioxx, ce « tueur en série », responsable de plus de 60 000 décès après 4 années de commercialisation. Vioxx et Gardasil ont en effet le même fabricant : Merck.
Le scandale du Vioxx
Encensé par les spécialistes en 1999, le Vioxx, anti-inflammatoire miracle, mène une carrière fulgurante, rapportant deux milliards de dollars chaque année jusqu’en 2004, où ce blockbuster est brutalement retiré du commerce. Il serait responsable de 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales, 40 000 morts aux États-Unis (et au moins 60 000 dans le monde à la date de 2011).
En 2000, l’étude Vigor (Vioxx Gastro Intestinal Outcomes Research) qui porte sur plus de 7 000 malades révélait un risque cardiaque cinq fois plus élevé avec le Vioxx qu’avec ses concurrents, ce qui aurait dû conduire Merck à retirer son médicament et la FDA à l’interdire ou au moins à refaire des études. Aucune étude complémentaire n’aurait pourtant été réalisée, Merck se contentant d’attribuer ce risque cardiaque accru à un effet protecteur du Naproxène, concurrent de Vioxx plutôt qu’à un effet toxique du Vioxx…
Le bimensuel Archives of Internal Medicine révéla ultérieurement que Merck n’avait pas publié les résultats d’études cliniques effectuées après la mise sur le marché du médicament qui montraient dès 2001 que le Vioxx augmentait nettement le risque d’attaques cardiaques et cérébrales. Un accroissement estimé à 35 % en juin 2001, à 39 % en avril 2002 et à 43 % en septembre 2004, au moment de son retrait du marché. Pourtant, malgré ces chiffres, le laboratoire a toujours nié les dangers liés à l’utilisation de son produit.
En septembre 2004, l’Agence tombe des nues. Elle annonce, dans un communiqué, qu’elle « vient d’être informée […] de la décision des laboratoires Merck Sharp & Dohme-Chibret de l’arrêt mondial de la commercialisation de leur spécialité Vioxx ». Il lui faudra 9 mois de plus pour admettre officiellement que le médicament est effectivement dangereux sur le plan cardio-vasculaire.
Gardasil : Le vaccin qui fait peur
Voilà un vaccin dont l’utilité est sujette à caution puisque son efficacité bénéfique sur certains cancers du col de l’utérus ne pourra être appréciée que dans une trentaine d’années alors qu’entre 1980 et 2000, le simple dépistage a permis de faire baisser le nombre de cas de 3 % par an et le nombre de décès de 4,5 % par an en France et même de « 80 % dans les pays d’Europe du Nord où le dépistage est organisé » (CSHPF).
Pour mettre au point ce vaccin contre les HPV (Human papillomavirus), virus sexuellement transmissibles qui s’éliminent généralement naturellement mais peuvent dans 5 % des cas générer des lésions précancéreuses susceptibles 20 à 30 ans plus tard d’évoluer en tumeur, Merck a développé une véritable machine de guerre.
Merck mise très gros avec l’espoir de se refaire une santé après le scandale du Vioxx qui lui a coûté plusieurs milliards de dollars pour éviter 95 % des 26 600 plaintes déposées aux Etats-Unis. La naissance du Gardasil est une victoire pour l’Amérique. En novembre 2005, la sénatrice Hillary Clinton sollicite l’intervention du secrétaire d’Etat à la santé pour accélérer l’AMM du Gardasil, sans préciser toutefois que Merck soutient la fondation de son époux. C’est ensuite au tour de Madeleine Albright de convaincre les autorités roumaines de commander le vaccin.
Comme pour le Vioxx, Merck obtient une procédure accélérée auprès de la FDA et de l’Agence européenne des Médicaments. L’AMM est accordée alors que les études ne sont pas achevées et que la durée de protection n’est pas établie.
Le Gardasil s’impose sur les ondes et dans les magazines people ou de mode. Merck recevra d’ailleurs le prix d’excellence du marketing et de la publicité pharmaceutique. Merck ment éhontément en affirmant que ce cancer « est la 2ème cause de décès chez les femmes de 15 à 44 ans », omettant de préciser qu’il s’agit du Soudan et du Bengladesh et non de l’Occident où la fréquence de ce cancer a considérablement baissé par le frottis.
En France, malgré la législation, on autorise la promotion commerciale du vaccin par un médiatique gynécologue parisien en omettant de préciser ses liens d’intérêts avec Sanofi-Pasteur MSD. L’arrivée du vaccin est fêtée au cours d’un colloque à l’Unesco parrainé par Simone Veil alors que le ministre de la santé, Bertrand, vient d’annoncer le remboursement du vaccin sans attendre l’avis de la commission de transparence de la Haute autorité de santé, alors que cette dernière n’est pas très emballée. Son président, Gilles Bouvenot, a d’ailleurs reconnu que « nous avons toujours écrit que l’intérêt de santé publique pour le Gardasil est faible, et préconisé d’abord un large dépistage par frottis […] on a senti la pression de Sanofi, la mobilisation des leaders d’opinion, la mayonnaise montait, créant une sorte de consensus de telle sorte que celui qui critiquerait le vaccin serait vu comme un ignoble macho indifférent au sort des femmes. »
Tous les moyens, pas toujours très catholiques, auront été utilisés. C’est ainsi qu’en Inde, Merck a vacciné des milliers d’adolescentes, sans le consentement de leurs parents, par l’intermédiaire d’une association de la Fondation Bill Gates. Cette expérimentation pseudo-humanitaire lui a valu un rapport cinglant du Parlement indien… Aux États-Unis, en finançant sa campagne, Merck a convaincu le gouverneur Rick Perry, de rendre la vaccination obligatoire pour les fillettes du Texas, puis il a voulu faire passer une loi imposant le Gardasil à toutes les immigrantes, avant leur entrée sur sol américain ! Le laboratoire a cherché sans cesse à étendre l’indication de son sérum, aux femmes jusqu’à 46 ans (alors que l’efficacité n’est prouvée que pour les jeunes filles jamais infectées par les HPV) et même aux garçons. C’est ainsi que les États-Unis et l’Australie vaccinent aujourd’hui les prépubères, puisque Merck prétend que le Gardasil serait bénéfique sur certains cancers de la gorge induits par des HPV contractés lors de rapports buccogénitaux, ce qu’aucune étude scientifique n’a confirmé.
Tout en déclarant que ces dernières affirmations de Merck ne sont pas prouvées, Daniel Floret, président du Comité technique des vaccinations, précise « qu’il n’est pas question, pour l’instant, de le conseiller aux garçons. Mais le sujet est sur la table, nous avons une certaine pression du labo…. » tout en ajoutant que le « Gardasil est sûr et utile pour les jeunes filles ».
Ce spécialiste, en lien d’intérêt avec les laboratoires, ignore-t-il que des traces d’antigènes du vaccin ont été retrouvés dans le tissu cérébral chez 2 jeunes filles décédées peu après avoir reçu le Gardasil. Ainsi, comme l’affirme Christopher Shaw, neurologue à Vancouver, « le vaccin traverse la barrière cérébrale ». L’hydroxyde d’aluminium, neurotoxique, traverse donc la barrière méningée que les ondes électromagnétiques parasites rendent perméable, ce qui pourrait expliquer les scléroses en plaques et autres maladies auto-immunes après ce vaccin.
Le Pr Floret n’a sans doute pas pris connaissance des données de pharmacovigilance du VAERS, système de surveillance américain, qui recensait en 2013, 32 179 effets secondaires dont 587 où le pronostic vital est engagé et 148 décès, tandis qu’en France il y aurait 2 000 cas d’effets indésirables dont 500 graves et 4 décès.
Sourd aux appels des victimes de plus en plus nombreuses, sourd aux pétitions qui circulent en Europe, sourd au discrédit du vaccin au Japon dont les recommandations ont été retirées et en Autriche où il est exclu du calendrier vaccinal, l’Élysée semble au contraire sensible aux sirènes des laboratoires. Après un entretien entre Christian Lajoux de Sanofi et Emmanuel Magron, conseiller de Hollande, le président de la république après s’être inquiété que le vaccin ne soit administré qu’à 30 % des jeunes filles, a annoncé, dans le cadre du plan cancer, un doublement de la couverture vaccinale d’ici à 5 ans. Sur les conseils de la Direction générale de la santé, le remboursement du vaccin à 100 % serait également envisagé. Il est vrai que selon le Canard Enchaîné, la nouvelle numéro deux de la DGS, Marie-Christine Favrot, « Vaccinée contre les conflits d’intérêts », serait suspectée d’avoir été influencée par son gendre, directeur de la stratégie de Sanofi.
Serait-ce trop demander à Madame Marissol Touraine, ministre de la santé, de mettre un terme à la commercialisation de ce vaccin dont la composition le rend défectueux et son administration délictueuse avant d’ordonner une enquête et une expertise indépendantes et contradictoires ?
Telle serait une juste application du principe de précaution pour réduire la gravité de ce scandale et prévenir l’apparition d’autres scandales sanitaires, les mêmes causes engendrant les mêmes effets : politique de santé inféodée aux lobbies pharmaceutiques et tributaire des indices boursiers, collusion, corruption et liens d’intérêts incestueux des autorités sanitaires, de certains conseillers ministériels, matraquage publicitaire…
Il est manifestement urgent de tirer les conséquences de tous ces scandales et de libérer la médecine de l’emprise des laboratoires et indices boursiers.
Dr Marc Vercoutere, Morphéus n° 63