Hélène Pelosse est une grande amie. Son témoignage est à la fois une thérapie personnelle mais surtout se veut être une thérapie collective. Notre société contemporaine est touchée par un mal profond et caché que l’on croyait d’un autre âge. Pire, ces phénomènes ritualistes s’accélèrent sous différentes formes, confortés par un trafic humain inégalé et assistés par technologies psychotroniques manipulant à différents degrés tous les citoyens. Les substructures de notre état profond sont les antichambres de pratiques monstrueuses forgeant une élite robotisée efficace, inconsciente de ses desseins et chargée de pousser toujours plus loin l’agenda ténébreux d’un contrôle total de l’humanité. Le défi qu’il nous faut collectivement relever est titanesque mais il en va de la survie même de notre civilisation humaine. Frédéric Morin
Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE) —
Témoignage de Hélène Pelosse du 15 décembre 2020 (extraits)
Qui je suis et d’où je parle – Mon parcours professionnel
Je m’appelle Hélène Pelosse et j’ai 50 ans. Je suis issue d’une famille de cinq enfants, de CSP supérieure, et de milieu catholique. Enfant surdoué avec deux ans d’avance, j’ai fait dix années d’études et accumulé les diplômes. Après un début de carrière à l’Inspection Générale des Finances, j’ai travaillé dans la diplomatie, notamment communautaire, à Paris et appris à tricoter compromis et accords. C’est comme cela que lors d’un sommet franco-allemand en 2006, mon CV a été échangé entre Angela Merkel et Dominique de Villepin et que j’ai été intégrée (« embeded ») dans le cabinet Europe de la Chancelière allemande. J’ai continué ensuite au cabinet d’un ministre français sur l’international. En 2009, j’ai été la candidate française au poste de directrice générale d’une nouvelle agence de l’ONU. J’ai été élue, à une très courte majorité, dans un contexte diplomatique extrêmement difficile. J’ai tenu une grosse année avant d’être débarquée et je suis retournée à l’inspection générale des finances fin 2010. Et, fin 2012, j’ai commencé à me souvenir.
Mon enfance : viols et tortures dans des rituels sataniques
Je suis ici pour témoigner ce dont j’ai été victime enfant, à savoir des abus rituels sataniques comportant viols, tortures et sacrifices humains et impliquant des prêtres et des évêques de France.
Ce type de traumatisme qui relève de programmes démoniaques de contrôle mental est d’une atrocité sans nom. Il est particulièrement difficile de s’en souvenir en raison des facteurs suivants : il est recouru à des drogues et à des rituels de magie noire pour écraser la mémoire des enfants, sans compter le verrouillage du traumatisme dans une crypte par l’amnésie post-traumatique particulièrement sévère en raison du jeune âge, de la participation de membres de la famille et du degré d’atrocité des tortures commises.
« Les fonctions naturelles dissociatives et amnésiques de l’esprit humain peuvent être exploitées dans un but de manipulation et d’exploitation de l’individu. Si ce trouble de la personnalité fractionnée avec ses murs amnésiques n’est pas – ou si peu – enseigné dans les facultés de médecine et qu’il est systématiquement controversé et décrédibilisé par une élite d’experts, c’est parce qu’il est l’axe principal du contrôle mental pratiqué par certaines organisations occultes dominantes » (Franc-maçonnerie et schizophrénie, Alexandre Lebreton, page 89).
Si vous parvenez à vous en souvenir, à mettre un nom dessus, sans mourir au passage, vous devrez faire face à bien d’autres défis.
En premier lieu, il est difficile d’être crue tant est grand le déni sociétal à l’égard de ce type de réalité. La psyché humaine se refuse à accepter un tel niveau de mal et de cruauté. En France, au sein de l’Eglise catholique, cette réalité n’est admise que dans le milieu confidentiel de certains exorcistes qui ont affaire à des survivants et plus précisément par une toute petite poignée de personnes qui exercent ce ministère de façon compétente. D’autres lanceurs d’alerte, psychologues ou autres, tentent désespérément de faire sortir la société du déni (voir à ce sujet le film d’Elise Lucet : « Viols d’enfants la fin du silence »).
Si à l’international, les témoignages commencent à se multiplier (vous avez certainement entendu parler de l’affaire Jeffrey Epstein qui était un agent de la CIA et d’autres révélations de rescapés sur la pratique de ces rites dans le milieu d’Hollywood), la France est en retard malgré le livre paru en français MK, abus rituels et contrôle mental d’Alexandre Lebreton. En Allemagne un centre dédié aux victimes de ce type de traumatisme a été ouvert dès 2014. Quant aux autorités catholiques, elles restent emmurées dans le déni.
En second lieu, si vous avez réussi à trouver des personnes qui vous croient, il faut en trouver d’autres qui comprennent ce que vous avez et qui vous aident à en guérir.
Je parle pour tous ceux qui ne peuvent pas parler
Je parle aujourd’hui pour tous ceux qui sont morts, pour tous ceux qui n’ont pas pu parler, ou qui ne peuvent plus parler.
Pour tous les enfants violés, torturés et égorgés rituellement dans ces rituels sataniques, pour l’enfant qu’ils m’ont fait tuer. Pour tous ceux dont les corps ont été mutilés et démembrés sous mes yeux d’enfant.
Pour tous ceux qui ont survécu et qui en sont morts ensuite, par suicide ou overdose.
Pour Marina, morte d’overdose à 18 ans.
Pour tous ceux qui ont été torturés et violés et qui ne s’en souviennent pas et survivent plus qu’ils ne vivent.
Pour Anne, qui couvre son corps de peinture rouge dans des spectacles sanglants où elle tente d’exorciser ce qu’elle a vécu.
Pour Marie, qui a assisté en direct au meurtre et au viol ritualisé d’Estelle et qu’on a qualifié de délirante paranoïaque.
Pour ceux qui s’en sont souvenus, sans pouvoir nommer ce que c’était, à qui on a mis la camisole physique ou chimique.
Pour tous ceux qui ont essayé de parler de ce dont ils parvenaient à se souvenir et que l’on n’a pas crus. Pour tous ceux que leurs familles ont internés en disant qu’ils déliraient. Pour mes cousins et cousines passés à l’hôpital psychiatrique, médicamentés et étiquetés à vie. Pour toi Paul, mon cousin, torturé avec moi.
Vous tous, mes frères et sœurs de souffrance, morts et vivants, qui formez avec moi une chaîne de lumière, sachez que je fais du mieux que je peux, en parlant de moi, pour parler aussi de vous.
Hélène Pelosse, extraits, 15 déc. 2020