Saint Jean se serait installé en Grèce dans la petite île de Patmos, après y avoir été emprisonné par les Romains ; il y aurait rédigé ses textes avec son disciple Prophore vers l’an 95 de notre ère. L’Apocalypse est aujourd’hui un texte étudié et commenté du fait du verset 13,18 évoquant « 666 » le chiffre de la bête.
Saint Jean vivait à l’époque de la splendeur de la bibliothèque d’Alexandrie. Rappelons qu’à Alexandrie était archivé l’œuvre de Berossus nommée « l’Histoire de l’Homme » qui faisait remonter la création du premier homme à plus de 400 000 ans avant notre ère. Les initiés de l’époque, y compris Saint Jean ne pouvait ignorer ces connaissances. Saint Jean était manifestement initié aux secrets pythagoriciens, maîtrisait l’art du trait des runes à l’origine même de l’alphabet grec, opérant des commutations gréco-runiques, art du cryptage hermétique des Anciens.
Que dire de l’usage du terme « miel de Saint Jean » en alchimie ou le terme « herbe de Saint Jean » en référence à la spagirie ? Que penser de ses connaissances et initiations de l’ancienne tradition ? Sans doute fut-il emprisonné par les Romains du fait de sa puissance initiatique et de ses insondables connaissances qui inquiétaient l’Empire.
Sur des registres du XIV-XVIe siècle, certains prêtres signaient de 3 boucles (s’apparentant à un 666), parfois de 3 points pour signifier leur appartenance cachée au druido-odinisme. Ils retranscrivaient ainsi de manière linéaire le triskel par trois boucles 666 ou GGG, G étant le symbole de la déesse mère. Quant aux 3 points, ils représentaient le triangle d’Odin, triangle sacré représentant la Lune, le Soleil et l’Étoile polaire. Ces exemples historiques montrent un usage non dévoyé de ces symboles. Saint Jean, grand initié de l’ancienne tradition prophétise l’utilisation dévoyée de ces symboles. Salir rituellement et investir par un égrégore de mort un symbole céleste étaient monnaie courante à son époque. Les Romains procédèrent à d’impitoyables crucifixions du fait des guerres incessantes avec les tribus du Nord, adeptes de Thor et d’Odin. Ils firent ériger des marteaux de Thor en bois pour y clouer et supplicier les adeptes odinistes. Une illustre représentation est parvenue jusqu’à nous…
Il bien difficile de sonder la profondeur des connaissances de Saint Jean. Les érudits de cette époque fabriquaient leur propre alphabet et usaient très allègrement de la langue des oiseaux pour transmettre des messages trans-linguistiques y compris par leur propre nom. Le terme « Saint Jean » n’échappe pas à cette règle. Or, par une providence linguistique que nous ignorons, la langue française se prête merveilleusement bien à ces jeux phonémiques passant des runes, au grec, au latin, aux anciennes langues nordiques, voire au sanskrit et plus encore… Ce jeu révèle un univers d’une richesse insoupçonnable…
Saint Jean ?
Jadis « Jean » s’écrivait « Jehan » et son féminin « Jehanne ». Donc Saint Jehan peut se traduire par « Saint Géant » ou « Saint Ange », « géant » étant l’anagramme oisillé d’« ange ». En poussant le jeu d’homophonie « Saint Géant » s’entend aussi « Singe Géant ». Ce « Singe Géant » est évoqué dans les demeures philosophales de Fulcanelli T1 pages 42-43 : « Sur le pilier du rez de chaussée un singe est occupé à manger les fruits d’un jeune pommier à peine plus élevé que lui ». Fulcanelli le nomme le « singe de la création ». On retrouve cette symbolique du singe sur les cathédrales dont celle de Bâle. Le singe de la création goûte les fruits du bien et du mal de la création de toute éternité. C’est un symbole protohistorique que l’on retrouve jusque sur les géoglyphes géants de Nazca. Il est donc en mesure de prophétiser, de révéler l’avenir. Or, apocalypse se traduit par « révélation » et Saint Jean par « Saint Ange » ou « Singe Géant de la création ». Cette partie de la Bible crypte un proto-symbolisme céleste qu’il nous faut découvrir, elle révèle à la fois l’usage sacrilège qui en sera fait à notre époque.
Frédéric Morin
Suite de l’article dans le Morphéus n° 76 et dont pouvez obtenir la totalité du journal :