« La BCE est entrée en guerre contre un pays européen. En décidant d’un blocus monétaire sur Chypre, Mario Draghi condamne économiquement nos amis chypriotes. Non seulement la BCE n’alimente plus la Banque Centrale de Chypre en billets mais, plus grave encore, elle a décidé unilatéralement de stopper les transactions entre les banques chypriotes et le reste de la zone Euro. Dès lors les entreprises de l’île ne peuvent plus procéder à aucun échange avec le reste de la zone euro. Ce blocus monétaire est donc en fait un blocus économique qui ne dit pas son nom.
Or, en droit international un blocus économique est un acte de guerre !
Pourquoi cette déclaration de guerre de la part de M. Draghi ? Parce qu’il n’a pas apprécié qu’un parlement, démocratiquement élu, rejette son diktat bancaire visant à taxer les comptes des épargnants chypriotes. Par ces mesures de rétorsion approuvées par personne, si ce n’est lui dans le secret de son bureau à Francfort, Mario Draghi veut faire plier le peuple chypriote pour qu’il accepte ses conditions.
Chaque peuple doit se sentir concerné, car ce qui arrive aujourd’hui à Chypre peut très bien arriver demain en France. Même dans l’esprit tordu des concepteurs du traité de Maastricht, une telle extrémité n’avait pas été envisagée. L’indépendance de la BCE doit s’arrêter là où commence la liberté des peuples.
Par cette déclaration de guerre, la BCE montre son vrai visage : celui d’une oligarchie devenue folle et suicidaire. Mario Draghi sera le Néron de l’Union européenne. A l’image de tous ces technocrates de Bruxelles et de Francfort, il refuse de voir son monde s’effondrer et, dans sa chute, il est prêt à entraîner l’Europe dans le chaos.
Chacun doit comprendre une chose très claire : ce sera eux ou nous. Ce sera l’Union européenne ou l’Europe. Chaque responsable politique, je pense notamment au président Hollande et aux membres du gouvernement, doit maintenant choisir son camp. Sont-ils avec les peuples d’Europe ou sont-ils du côté des banques et de leurs supplétifs à Bruxelles et Francfort ? »
Cette analyse combien juste de la situation européenne, est toujours plus crûment d’actualité. Un programme consistant à rendre légal le vol de l’épargne des citoyens européens est d’ores et déjà à l’étude dans les bureaux de la BCE et de la Commission.
Nicolas Dupont Aignan, www.debout-la-république
(devenu : www.debout-la-france.fr), communiqué du 20/03/2013