Ce sont des sociétés secrètes qui ont créé les États-Unis d’Amérique. On affirme que ce pays est la plus grande démocratie du monde. En y regardant de plus près, on comprend que toutes les structures de la politique américaine sont entre les mains d’un État profond immuable. La dénonciation théâtrale de « l’État profond » dans les campagnes politiques actuelles n’en dévoile jamais la véritable nature et ne l’égratigne même pas.

Les pères fondateurs des États-Unis

La création de l’État américain a été précédée par la Révolution américaine. Les figures centrales de cette révolte étaient les francs-maçons Samuel Adams et John Hancock ainsi que Paul Revere, Grand Maître de la « Grande Loge du Massachusetts ». Le 4 juillet 1776, les délégués des 13 colonies ont finalement adopté la Déclaration d’indépendance des États-Unis, fondant ainsi les États-Unis.

Le Grand Maître franc-maçon Benjamin Franklin (1706-1790) était membre du comité qui a rédigé la déclaration d’indépendance des « États-Unis d’Amérique » nouvellement créés. Pour le premier projet, le comité avait fait appel au franc-maçon Thomas Jefferson (1743-1826). Il est prouvé que 53 des 56 signataires de la Déclaration d’indépendance étaient des francs-maçons.

Lorsque la Constitution des États-Unis fut finalement adoptée en 1787, 19 des 39 signataires étaient des francs-maçons.

Le premier président américain George Washington (1732-1799) était également franc-maçon. Il fut même « Maître de la Chaire de la Loge d’Alexandrie » pendant son mandat. Lors de son investiture, il a prêté serment sur la Bible maçonnique de la « St. John’s Loge » de New York.

L’urbanisme emblématique de Washington

En 1791, le franc-maçon Pierre-Charles L’Enfant fut chargé de planifier la nouvelle capitale fédérale, Washington. Son projet d’urbanisme était imprégné de symbolisme maçonnique et fut méticuleusement mis en œuvre au cours des décennies suivantes : l’équerre, le compas, l’œil qui voit tout, ainsi que le pentagramme — une étoile à cinq branches, la pointe vers le bas —, sont reconnaissables à l’œil exercé.

Ainsi toute la ville de Washington fut dès sa création associée à la symbolique maçonnique. Derrière la façade présidentielle, ce sont les obédiences maçonniques qui gouvernent effectivement les Etats-Unis depuis Washington.

Le 18 septembre 1793, la première pierre du Capitole de Washington (le siège du Congrès américain) a été posée selon un rite maçonnique. George Washington portait alors son tablier de franc-maçon. Thomas Jefferson, futur président américain et franc-maçon, décrivit le Capitole comme le « premier temple consacré à la souveraineté du peuple ».

En 1848, la construction du Washington Monument a débuté à proximité immédiate de la Maison Blanche. La première pierre de cet obélisque monumental fut offerte par une loge maçonnique. L’obélisque est un symbole important dans la franc-maçonnerie.

Le billet d’un dollar

Le billet d’un dollar indique clairement qui constitue l’État profond aux États-Unis.

Au dos du billet d’un dollar […] se trouve « l’œil de la Providence » au-dessus d’une pyramide inachevée. En effet, l’ « œil de la Providence » est encore aujourd’hui un symbole central dans les loges maçonniques. En 1935, sous la présidence de Franklin D. Roosevelt, la pyramide a d’ailleurs fait son apparition sur le billet d’un dollar. Roosevelt était un membre très actif de la franc-maçonnerie et recevait de nombreuses délégations maçonniques à la Maison Blanche pendant ses années de présidence. Le chiffre romain au niveau inférieur de la pyramide inachevée du billet d’un dollar représente l’année 1776. Elle n’honore cependant pas l’année de la déclaration d’indépendance des États-Unis. Elle honore la fondation de l’ordre maçonnique des Illuminati par Adam Weishaupt à Ingolstadt en 1776. Le symbole de la société secrète est la chouette de Minerve. Il est intéressant de noter qu’au recto du billet d’un dollar, dans le coin droit, derrière le chiffre UN, figure une minuscule chouette blanche.

Les sociétés secrètes maçonniques ne se répandirent nulle part aussi rapidement qu’aux États-Unis. Au cours du premier quart de siècle – après la mort de George Washington – le nombre de membres est passé de 25 000 à 80 000. Cela représentait à l’époque 10 % des hommes adultes blancs. Cent ans plus tard, en 1930, il y avait déjà 16 515 loges aux États-Unis. Aujourd’hui, il y a aux Etats-Unis environ deux millions de citoyens américains qui sont membres de sociétés secrètes maçonniques.

Mandats présidentiels américains

La Zeitschrift für Politik est une revue académique publiée par l’Université politique de Munich. En 1943, elle a publié des extraits d’un ouvrage destiné en principe uniquement aux francs-maçons, intitulé « La franc-maçonnerie nord-américaine ». Il y apparaît clairement que depuis la nomination du premier président américain George Washington en 1789 jusqu’en 1933, presque tous les présidents américains ont été membres d’une société secrète. Parmi eux, outre George Washington, il y a Thomas Jefferson, Andrew Jackson, Abraham Lincoln, Theodor Roosevelt, William Howard Taft et Woodrow Wilson. De même, leurs administrations politiques étaient composées de francs-maçons. Sur un total de 31 présidents américains durant cette période, seuls deux n’étaient pas francs-maçons ; ils ont toutefois bénéficié du soutien des sociétés secrètes.

Les présidents américains qui se sont succédés jusqu’en 2017 étaient tous francs maçons, à trois exceptions près dont John F. Kennedy.

Le CFR véritable organe de l’État Profond

En 1921, les sociétés secrètes maçonniques ont installé un centre stratégique : le Council on Foreign Relations (en abrégé CFR) c’est-à-dire le Conseil des relations étrangères. Déclaré à l’extérieur comme un groupe de réflexion, celui-ci devait désormais agir comme un gouvernement de l’ombre aux États-Unis.

La société a été fondée à New York par le franc-maçon de haut grade Edward Mandell House en collaboration avec les francs-maçons Paul Warburg et Otto Hermann Kahn. Parmi les autres fondateurs centraux, on compte les francs-maçons de haut grade, John D. Rockefeller Jr, Alfred Milner et Lionel Curtis. L’écrivain Walter Lippmann, allié de John D. Rockefeller Jr, a également joué un rôle essentiel dans son instauration.

Le premier président du CFR, John W. Davis, travaillait pour la famille Rockefeller et était également franc-maçon. L’argent pour la création du CFR provenait de la haute finance maçonnique : J.P. Morgan, John D. Rockefeller, Bernard Baruch, Paul Warburg et Jacob Schiff. Lorsque le CFR s’est installé en 1945 dans la Harold Pratt House à New York, son siège actuel, Rockefeller a fait don de l’argent pour l’entretien. Depuis sa création, le CFR est financé en grande partie par la famille maçonnique Rockefeller.

Parmi les stratèges mondiaux les plus connus et les membres du conseil d’administration du CFR, on trouve les francs-maçons de haut grade : Henry Kissinger, David Rockefeller, Zbigniew Brzezinski, Allen W. Dulles, John J. McCloy, Larry Fink ainsi que le stratège mondial George Soros.

Actuellement, le CFR compte 5 300 membres. Depuis 2017, le CFR est présidé par le franc-maçon de haut grade David M. Rubenstein. Le CFR constitue un état dans l’état. Aucun candidat à la Présidence, au Sénat ou à la Chambre des représentants ne peut être élu s’il n’a pas l’aval de membres du CFR.

Le pouvoir et l’influence du CFR sur le gouvernement américain est total. John Jay McCloy, ancien président du CFR et franc-maçon de haut grade, l’a un jour formulé ainsi : « Chaque fois que nous avions besoin d’un homme à Washington, nous feuilletions simplement la liste des membres du Conseil et passions un coup de fil à New York. »

Le CFR pilote la Maison Blanche

Une étude de William Minter et Laurence Shoup montre qu’entre 1945 et 1972, plus de la moitié des 502 membres du gouvernement appartenaient déjà au CFR. De nombreux présidents américains ont également été membres du CFR. Parmi eux, les présidents américains Dwight D. Eisenhower, Richard Nixon, Gerald Ford, Jimmy Carter, Bill Clinton, et George H.W. Bush.
Depuis la création du CFR en 1921, tous les présidents américains ont été sous son influence. Comme par le passé, le CFR ne se soucie pas de savoir s’ils appartiennent aux démocrates ou aux républicains.

En outre, depuis sa création, le CFR est apparu comme « conseiller » de nombreux présidents américains. Voici quelques exemples de la manière dont les stratèges du CFR influencent les présidents américains :

Henry Kissinger, stratège du CFR, avec Jimmy Carter, George Walker Bush et Barack Obama. David Rockefeller, stratège du CFR, avec George Walker Bush et Ronald Reagan. Zbigniew Brzezinski, stratège du CFR, conseiller à la sécurité de Jimmy Carter et conseiller de Lyndon B. Johnson. Robert E. Rubin, stratège du CFR, secrétaire au Trésor sous Bill Clinton et Barack Obama.

Pour étendre l’influence du CFR au-delà des frontières américaines, le groupe Bilderberg a été créé ainsi que la Commission trilatérale et le European Council on Foreign Relations. Ces sphères d’influence préparent les futurs candidats aux élections en Europe et ailleurs. Le groupe Bilderberg est l’équivalent du CFR pour tous les politiciens européens.

Conclusion

Il est aisé de comprendre que le véritable « État Profond » aux USA n’est pas à Washington mais à New York, siège du CFR. Ce sont bien ses 5 300 membres, non élus, qui organisent la farandole des élections américaines entre républicains et démocrates. Aucun politicien américain n’échappe aux fourches caudines du CFR qui agit comme le bras politico-stratégique des sociétés secrètes du pays.

Source : Extraits de Kla.tv, 19 oct. 2024,
Publié dans Morphéus n° 127