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Des travaux réalisés par Étienne Guillé dans le Département de Biologie Moléculaire d’Orsay et à l’Institut Curie apportent un éclairage nouveau sur la tradition alchimique.

TABLEAU-AL.jpgParmi les métaux capables de se fixer sur l’ADN, on retrouve très précisément les sept métaux dits alchimiques, à savoir le plomb, l’étain, le fer, l’or, le cuivre, le mercure, l’argent, et le soufre. Ces métaux peuvent ouvrir ou fermer une chaîne d’ADN selon le site sur lequel ils se fixent. L’argent et le mercure ne peuvent eux qu’ouvrir de nouvelles chaînes d’ADN d’une grande spécificité. Les recherches de Guillé montrent par exemple que le plomb ouvre la séquence CA AG CG – CA TC GG, le soufre la séquence AT AG AC AA ou TT TC TG TA (voir tableau). Les lettres représentent ici les quatre bases azotées qui assurent la complémentarité des deux brins d’ADN, il s’agit de l’Adénine (A), Guanine (G), Thymine (T), Cytosine (C). On pourrait d’ailleurs à ce propos se demander si l’Azoth alchimique ne concerne pas directement les quatre bases azotées constituant notre ADN.

Selon Guillé, l’ADN fonctionnait à l’origine avec les sept métaux traditionnels de l’alchimie mais au cours de l’évolution, par manque de mercure et d’or, l’ADN s’est adapté pour fonctionner avec des métaux ayant des propriétés voisines mais moins intenses et moins spécifiques. Ses expériences en laboratoire ont démontrées que des cellules privées d’un certain métal, sont capables au prix de grandes destructions, d’apprendre à se développer avec l’aide d’un métal très voisin. Certains métaux toxiques peuvent se substituer à un métal manquant. Cependant, ils introduisent une information pathologique dans la chaîne d’ADN au détriment de la cellule puisque cette information va se transmettre aux gènes des cellules filles.

Alors qu’en est-il des remèdes alchimiques ou iatrochimiques ?

S’il s’agit de réintroduire dans un organisme les sept métaux permettant une saine réplication de l’ADN, on peut comprendre qu’il s’agisse d’un remède universel. Il pénètre au plus profond de notre système cellulaire et le ré-informe grâce à l’énergie vibratoire des métaux. De plus si ce remède est composé d’azote (Azoth), utilisé sous une forme associée, on peut imaginer que par sympathie il vient agir directement sur les bases azotées de l’ADN et optimise harmonieusement la réplication cellulaire. Si c’est bien là l’étonnante composition iatrochimique, alors, on peut parler de remède universel dont le mystère reste entier à ce jour.

Nous n’en sommes qu’au stade de redécouverte de données qui nous ont été transmises par la tradition. Par exemple, la tradition orale du Yi King établie il y a plus de 3 000 ans, symbolise par 64 hexagrammes, la connaissance des lois de mutation de l’énergie. Or, on sait aujourd’hui qu’il existe 64 combinaisons nucléotidiques. Que penser du chiffre 22 que l’on retrouve dans toute la tradition sachant que nous sommes constitués de 22 acides aminés. Contes, symboles, chiffres, mythes et textes religieux devraient être relus à la lumière des sciences actuelles, en toute humilité et sans préjugés…

Enfin nous ne pouvons que conclure sur le conte qui berça notre enfance à tous : Blanche-Neige et les Sept Nains. Vous l’aurez compris il s’agit bien entendu des sept métaux alchimiques et de l’œuvre au blanc, remède iatrochimique blanc comme la neige. Nous laissons au lecteur le soin de reprendre ce livre d’enfance et d’en analyser plus avant la nature alchimique dont Walt Disney nous fit l’honneur.

Frédéric Morin

Sources : L’alchimie de la Vie, Biologie et Tradition de Étienne Guillé
aux éditions du Rocher, 1983.